Crédits photos : Christophe Archambault // AFP

La mobilisation que connaît les Antilles se poursuit depuis bientôt trois semaines. On retrouve au cœur des revendications, la lutte contre la hausse du coût de la vie, l’autoritarisme sanitaire et les problèmes structurels que rencontrent ces territoires. Pour le ministre des « Outre-mer », Sébastien Lecornu, il y a trois crises différentes mais « la première des crises est tout de même une crise de l’ordre public ». En réponse à quoi face à la mobilisation d’ampleur il avait déjà envoyé le RAID et le GIGN, donnant lieu à des scènes de répression violente, des passages à tabac et de charge. Pour mener à bien cette offensive répressive, le gouvernement a très rapidement mis en place un couvre-feu. Alors que la Guadeloupe sortait tout juste d’un couvre-feu imposé au nom de la lutte contre le virus celui-ci a fait son retour pour chercher à étouffer le mouvement et à criminaliser toutes personnes y participant.

Le gouvernement déterminé à écraser le mouvement par la répression a annoncé par la voix du préfet la prolongation du couvre-feu de 18h à 5h du matin jusqu’au mardi 7 décembre en Guadeloupe. Cette fois-ci les zones sont ciblées dans une volonté de viser les places fortes du mouvement pour lui porter un coup. En effet les barrages de Saint-Rose, de la Boucan ou encore de Saint-Marie - La Ramée restent des lieux forts de mobilisation et d’organisation, où les personnes mobilisées se retrouvent pour discuter. FranceInfo précise notamment que : « La mesure concerne toutes les communes de la Grande-Terre et de la Basse-Terre, à l’exception d’Anse Bertrand, Saint-Claude, Trois Rivières, Vieux Fort et Vieux Habitants. »

Face à cette nouvelle annonce de prolongation du couvre-feu, qui n’est rien d’autre qu’une nouvelle preuve de la répression coloniale, il est nécessaire d’apporter encore une fois tout notre soutien aux Antillai.se.s en lutte !