5 mois de travail d’attaché parlementaire : 8 700 euros brut.

Richard Ferrand, nouveau ministre de Macron, est accusé d’emplois fictifs. Des soupçons pèsent sur l’emploi d’attaché parlementaire que son fils a occupé entre le 13 janvier et le 16 mai 2014 pour un montant total brut de 8 704 euros. Inspiré par l’aventure de François Fillon et conscient qu’employer ses proches n’est effectivement pas bien reçu par la population, le ministre a décidé de ne pas nier tout en bloc sur ce point. Il a exprimé ses regrets assurant que s’il pouvait il ne le referait pas et que son fils a travaillé « réellement » pendant ses quelques mois. 

« Difficile de trouver un jeune, volontaire, pour travailler cinq mois, qui sait lire et écrire correctement, aller sur internet en Centre-Bretagne. »

Des journalistes de France Info ont alors mené l’enquête pour en savoir un peu plus sur Emile Ferrand et ses activités grassement payées au début de l’année 2014. Ce dernier, alors âgé de 23 ans, se serait occupé de la rédaction de la lettre d’information bimestrielle du député, de la mise à jour de son blog ou de son compte Facebook ou encore de la réservation des trains. Combien était-il payé pour réaliser ces tâches ? 1 699, 13 euros par mois. C’est alors que le cabinet ministériel tente d’expliquer dans un échange de mails pourquoi l’embauche du fils du député plutôt qu’un autre. Pour le cabinet, il serait « difficile de trouver un jeune, volontaire, pour travailler cinq mois, qui sait lire et écrire correctement, aller sur internet en Centre-Bretagne.  ».
Suite à la révélation de cette déclaration, les réactions n’ont pas tardé sur les réseaux sociaux. Le cabinet étant depuis moqué et attaqué pour son mépris envers les Bretons. « Étrange stratégie de défense que d’insulter toute une région pour justifier l’emploi public de son fils  », peut-on lire dans un tweet. Il semblerait que cette bourde n’arrange rien à l’affaire. Anecdotiques pour certains, ces propos révèlent le mépris profond de nos institutions et des politiciens pour toute une partie de la population considérée comme arriérée, « illettrée », « alcoolique ». Ceux-là même dont le ministre détourne l’argent pour ses petites affaires familiales. Voilà bien un point commun que le ministre partage avec son président, Emmanuel Macron, qui pratique aussi régulièrement le mépris de classe et considère comme son collège que «  les ouvriers sont des illettrés ».