Laurent Wauquiez, candidat à la présidence des Républicains, a débuté sa carrière en 2001 en tant que fonctionnaire au Conseil d’État. D’abord auditeur de seconde classe, il est promu maître des requêtes en 2004. Seulement deux petits mois à ce poste, il choisit par la suite de se mettre en disponibilité afin de se consacrer à la campagne électorale en vue d’une élection législative partielle.

Ainsi un arrêté daté du 4 septembre indique que Laurent Wauquiez est placé en position de détachement au Conseil d’Etat pour 5 ans jusqu’en 2022. En plus de ses rénumérations en lien à sa carrière politique au sein des Républicains, cette position lui permet de conserver son avancement et de cumuler des points retraite sans avoir mis les pieds depuis plus de 13 ans au Palais-Royal.

Deux mois à ce poste et 13 ans de droits à la retraite, qui dit mieux ? Un placard doré que Wauquiez compte bien mettre à profit pour sa retraite. Celui qui n’a cessé de dénoncer les « assistés » est donc pris la main dans le sac. Président de l’association Anticor, Jean-Christophe Picard glisse au sujet de Wauquiez « se rendre compte que les carrières des élus fonction publique s’apparentent à des placards dorés ».

En disponibilité ou en détachement ? Le détachement bien sûr. Il bien plus avantageuse puisque « les fonctionnaires détachés conservent leurs droits à avancement et à la retraite » selon le Conseil d’État. Selon Lyon Capitale, la pratique ne serait pas « illégale » étant donné que Laurent Wauquiez ne serait pas concerné par la loi Cahuzac applicable à aux ministres et aux parlementaires.

Aujourd’hui, en tant que président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, il n’est donc pas légalement obligé d’adopter ce statut de disponibilité et peut rester en détachement. A l’époque, François Hollande, alors en détachement de la Cour des comptes depuis plus de trente ans avait provoqué un tollé. En tant que président, il n’était pas touché par les obligations de la loi Cahuzac.

Une situation que la droite ne s’était alors pas privée de critiquer. L’impunité n’a pas de limites.

crédits phot Laurent Wauquiez © PHILIPPE DESMAZES / AFP