Un nouveau cas de violences sexuelles a été découvert au Parlement, avec une plainte déposée contre le député de Haute-Garonne Pierre Cabaré. Ce dernier est vice-président de la délégation au droit des femmes de l’Assemblée nationale. La plainte a été déposée par son ancienne collaboratrice et suppléante Lucie Schmitz, pour harcèlement moral et sexuel, ainsi que pour agression sexuelle. Lucie Schmitz a été licenciée par le député. Tous les collaborateurs qui composaient l’équipe du député sont partis, certains licenciés, d’autres après une rupture conventionnelle.

Ces collaborateurs avaient dénoncé le comportement du député de Toulouse dans un courrier envoyé en lettre recommandée à Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale, LREM), Gilles Legendre (président du groupe LREM à l’assemblé nationale) et Stanislas Guerini (président de LREM) courant mai 2019. Dans cette lettre que s’est procuré Mediapart, les collaborateurs font état d’ « agissements inacceptables et répétés », de « manquements professionnels particulièrement graves » ou encore d’un « quotidien toxique ».

Ce courrier est resté sans réponse et aucune sanction n’a été prise de la part de LREM contre le député. Le parti de Macron se cache derrière la présomption d’innocence pour ne prendre aucune mesure. Le député crie à la diffamation et a même porté plainte contre Lucie Schmitz. Comme le souligne le collectif Chair collaboratrice dans une lettre ouverte, encore une fois, les députés sont couverts alors que les plaignantes pour harcèlement le paient de leur emploi.

Cette affaire tombe en plein lancement du « grenelle » contre les violences conjugales par Marlène Schiappa et son gouvernement. Cette campagne politique visait à redorer LREM, à redonner au gouvernement un visage humain après une année marquée par la contestation sociale et la répression. Mais cette affaire montre l’hypocrisie des gouvernants et le vrai visage de ce système, auquel on ne peut faire aucune confiance pour mettre fin aux violences sexuelles.