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Vers le tous ensemble

Lettre ouverte des étudiant-e-s mobilisé-e-s de Paris 1 aux cheminot-e-s de la gare d’Austerlitz

Nous reproduisons ci-dessous la lettre ouverte adressée la semaine dernière par les étudiant-e-s mobilisé-e-s de Paris 1 aux cheminot-e-s de la gare d'Austerlitz.

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Chers travailleur-e-s de la gare d’Austerlitz,

Nous sommes des étudiant-e-s de Paris 1 et de l’Ecole Normale Supérieure, mobilisé-e-s contre la loi travail.

Le 31 mars, nous étions plus d’un million en France à manifester massivement dans la bonne humeur pour montrer notre colère et notre refus de ce projet anti-social. Ni la pluie ni les coups de matraque de la police n’ont entamé notre détermination.

Depuis plus d’un mois, la mobilisation n’a cessé de croître dans les universités. Nous sommes des milliers dans les assemblées générales, et des dizaines de milliers en manifestations. Ce week-end, une coordination nationale étudiante représentant 70 universités mobilisées a appelé à continuer et amplifier le mouvement  : tous ensemble jusqu’au retrait total et sans condition de la loi travail.

Cette loi s’inscrit dans une continuité de politiques pro-patronales mises en place par les gouvernements successifs. Elle vise à faciliter les licenciements économiques, la hausse du temps de travail, la remise en cause des droits des travailleur-se-s. Seul le retrait total est une issue acceptable face à la précarisation généralisée prévue dans ce projet de loi et au retour au 19e siècle qu’il impose  !

Nous savons que vous êtes également menacé.e.s par le décret socle qui n’est rien d’autre que la déclinaison interne de la loi travail à la SNCF. Il imposera une augmentation du temps de travail et une détérioration importante des conditions de travail, notamment à travers la perte d’entre 10 et 20 jours de repos par an.

Ces « mini-lois travail  » se multiplient dans tous les secteurs du monde du travail  : à l’APHP, elle s’appelle le plan Hirsch, dans le privé il s’agit d’accords de compétitivité.

La flexibilisation du travail comme l’augmentation des cadences dues au manque d’effectifs sont déjà le quotidien de beaucoup de cheminots comme dans le reste du monde du travail. Et les attaques en cours à l’heure actuelle sont en dernière instance les mêmes contre les cheminots, les jeunes et tous les salariés.

Il est temps de nous battre ensemble pour mettre un coup d’arrêt à ces politiques.

Pour faire reculer le gouvernement, il en faudra plus que quelques journées, même massives, de mobilisation. Alors que le 31 mars a exprimé une vraie aspiration des travailleur-e-s et des étudiant-e-s à converger, les directions syndicales n’ont malheureusement pas appelé à la grève le 5 avril des étudiants, préférant limiter la mobilisation à quelques jours de mobilisation espacés dans le temps.

Nous regrettons ce choix qui tend à diviser les mouvements quand il faudrait les unir. Cette stratégie, qui a été celle de l’intersyndicale en 2010, renonce en effet à construire la grève reconductible et a déjà montré son inefficacité lors du mouvement contre la réforme des retraites.

Alors que nous les jeunes sommes dans la rue contre la loi Travail et les hospitaliers se battent contre les attaques contre leurs conditions de travail, il est désormais possible d’accélérer et d’amplifier le mouvement, si l’on y pousse tous ensemble.

Cette convergence n’est pas une incantation de militants qui radoteraient, c’est la seule stratégie gagnante des mouvements sociaux. C’est pourquoi nous ne devons pas se contenter de déclarer, nous devons la construire sur nos lieux d’études ou de travail, et cela passe par la grève générale reconductible. Cette convergence pourra, à terme, passer par des assemblées générales interprofessionnelles.

Dans les manifestations et les assemblées générales, prenons contact, discutons, et construisons la grève ensemble. Retrouvons-nous dans une assemblée interprofessionnelle du 5e-13e ce samedi à 11h à Tolbiac. Le 31 mars n’était que le début  !

Faisons bloc contre ces attaques pour que la peur change de camp !

Solidairement,

Etudiant-e-s mobilisé-e-s de Paris 1


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