Crédits photos : Gilets jaunes 2018

Depuis l’acte 8, une figure est devenue le symbole de l’acharnement policier et politique contre les gilets jaunes : Christophe Dettinger. Ce "boxeur gilet jaune" qui s’est défendu de la répression policière samedi dernier sur la Passerelle Léopold-Sédar-Senghor, non loin de l’assemblée nationale. Ce dernier, malgré ses excuses publiques, a été placé en détention provisoire pour "violence en réunion" dans l’attente de son procès le 13 février.

Immédiatement après la publication de sa vidéo sur les réseaux sociaux, un mouvement de solidarité est né pour Christophe Dettinger. Mardi une cagnotte de soutien atteignait plus de 117 000 euros en quelques heures Le gouvernement n’a pas tardé à obliger Leetchi à fermer la cagnotte.

Cette décision du gouvernement, suivi de la mise en détention provisoire du boxeur, ainsi que de l’annonce d’une mobilisation accrue des forces de police pour l’acte 9, reviennent à jeter de l’huile sur le feu. D’autant plus que le scandale Benalla se poursuit et rappelle à chaque gilet jaune que la justice n’est pas la même pour tout le monde : quand certains sont en détention provisoire, d’autres qui "boxent" des manifestants courent toujours et disposent de tout un tas de privilèges.

Le slogan scandé aujourd’hui "libérez Christophe, Benalla en prison" - et on a pu aussi entendre "Castaner en prison" - témoigne de cette colère contre les privilèges, l’impunité, dont disposent les membres du gouvernements et leurs proches - la fameuse "clique" - alors que des milliers de gilets jaunes subissent la répression, sont aujourd’hui nombreux à être blessés, interpellés, ou à encourir des sanctions judiciaires, pour le simple fait de défendre leurs droits.