L’an dernier, Marc était en seconde. Cette année, il devrait être en première Systèmes Électroniques Numériques (SEN). Mais en juillet, accusé d’avoir menti sur son âge, il a été condamné à 4 mois de prison, du 2 juillet au 2 novembre 2015, avant d’en sortir pour être une nouvelle fois enfermé en Centre de Rétention Administrative (CRA).

L’état civil de Marc est pourtant clair : 17 ans. À ce titre, il devrait être pris en charge comme « mineur isolé » par l’Aide Sociale à l’Enfance et ne pas aller en prison. Pourtant, ce sont les tests osseux qui semblent avoir eu le dernier mot… ou plutôt les derniers mots, car un test lui donnait 17 ans au poignet, tandis qu’un second à la clavicule précisait 30 ans. Quand l’arbitraire et le cynisme se rejoignent autant, difficile d’être plus explicite...

Face à un tel système, qui n’a finalement pour but que de nous diviser en construisant systématiquement de nouveaux murs - ceux de l’Europe forteresse -, condamnons cette politique qui vise à rejeter la faute sur l’autre, l’étranger, le migrant, les musulmans, pour mieux nous imposer ses coupes « austéritaires » dans l’éducation. Face à la guerre, ses bombardements massifs en Syrie et ses morts (dont des lycéens) au nom de la lutte contre le « terrorisme », nous devons opposer notre lutte collective pour l’arrêt des expulsions, des papiers, des études dignes pour Marc, et pour tous les sans-papiers et les migrants !