Elles ont été une action phare tout au long du mouvement contre la réforme des retraites et un symbole de la reprise par des centaines de salariés de leur outil de travail. Mardi matin, aux environs de 10 heures, de nouvelles coupures d’électricité ont été menées par la CGT Energie dans le cadre de la journée de mobilisation du 6 juin, ciblant plusieurs sièges de grandes entreprises situées dans la ville d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Orange, Eutelsat, Miscrosoft, Cisco ou encore Raboni ont ainsi connu des pannes de courant, mais aussi une série de médias comme Canal+, Eurosport et RFI, rapporte France Bleu Paris.

Cette action « a pour but de faire comprendre au gouvernement que nous sommes indispensables et qu’il faut vraiment écouter les électriciens gaziers pour cette réforme. Il ne faut pas nous l’appliquer. Ce n’est pas possible », a ainsi déclaré la CGT Energie auprès de France Bleu. L’occasion également pour la 14ème journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites de faire entendre une colère qui ne faiblit pas.

Répression patronale

De son côté, Enedis a annoncé vouloir porter plainte contre l’action de ses salariés : "Enedis condamne fermement tout acte illégal sur le réseau public de distribution d’électricité", a indiqué une porte-parole de l’entreprise à France Bleu Paris. Une nouvelle menace de répression syndicale, qui fait écho à celle subie, fin mai, par cinq syndicalistes de la CGT Energie en Gironde, perquisitionnés à leur domicile et placés en garde à vue, et qui pour deux d’entre eux sont actuellement sous le couperet d’un contrôle judiciaire pour s’être mobilisés.

Cette nouvelle action survenue ce matin à l’encontre de plusieurs grandes entreprises démontre ainsi une nouvelle fois la détermination des grévistes à ne pas lâcher dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites, malgré l’étendue de la répression syndicale et policière déployée par le gouvernement et le patronat.