Source Photo : Montpellier Poing Info

Abi a été arrêté à la manifestation du 14 avril à Montpellier. Il s’est retrouvé parmi les premiers interpellés lors de la nasse du Carrefour Market avec laquelle les forces de l’ordre ont fait le gros des interpellations (51 au total dans la journée). Lors de sa garde à vue, selon la page Facebook du comité de mobilisation, « Deux policiers, dont un en flagrant état d’ébriété sont venus le placer en cellule d’isolement avec une brutalité injustifiée (clef de bras, bousculade) pendant plus d’une heure. Le policier saoul continuait de l’intimider lui disant qu’il allait le « détruire. » ».

Accusé d’outrage, rébellion et de « participation active à un rassemblement dans le but de commettre des dégradations », il comparaissait aujourd’hui au Tribunal de Grande Instance à Montpellier, risquant 1 à 3 ans de prison ferme, faisant face à la parole des policier. Un rassemblement avait été appelé par l’Assemblée Générale contre les violences d’état (collectif unitaire contre la répression) et le comité de mobilisation de l’Université de Paul Valery pour soutenir Abidjahel. Une 40aine de personnes, dont une majorité d’étudiants, se sont rassemblés à côté du tribunal pour exiger la relaxe de leur camarade.

Le juge a finalement décidé de repousser le jour même le jugement. Afin de soutenir financièrement lui et sa famille pour le procès procès d’Abi, une cagnote a été mis en place. Ce procès s’inscrit dans la répression générale du mouvement social et la politique autoritaire du gouvernement, alors qu’aujourd’hui même les occupant.e.s de l’université Rennes 2 ont été expulsés. Un appel à témoignages a par ailleurs été lancé par la page Facebook Paul-Va lève toi pour faire la lumière sur les conditions de son interpellation et de rétablir la vérité.

Sur Montpellier, les étudiants et lycéens se retrouveront en manifestation à l’occasion de la journée nationale de mobilisation du 16 mai, qui sera suivie d’une Assemblée Générale inter Facs/Lycée.