Paul Rolland

Bien entendu, les forces de police étaient elles aussi au rendez-vous en très grand nombre.
Avant même le début du défilé, CRS, police nationale, agents de la BAC et renseignement généraux ont commencé par confisquer une très grande partie du matériel destiné à la manifestation festive, élaboré depuis quelques jours par les personnes mobilisées qui s’étaient attelées à fabriquer chars, banderoles et drapeaux pour l’évènement. Après avoir marché 2km pour amener le matériel au lieu de départ du carnaval, sous le soleil montpelliérain et bien évidement escortée par deux voitures des agents de la bac depuis le départ, c’est à un kilomètre de l’arrivée que la petite dizaine de personnes qui amenait le matériel a été stoppée par quatre fourgons, une voiture de la police nationale et les deux voitures de la BAC. Ces derniers ont alors confisqué les deux chars, les drapeaux et les renforts de banderole, en prétextant un arrêté municipal « interdisant la possession de tout objet en bois ce soir » d’après l’officier de police présent. Les manifestants ont pu ensuite rejoindre le lieu de rendez-vous, mais amputés d’une partie de leur matériel ; CRS, police et renseignements généraux ont par la suite suivi le cortège de près.
Le défilé, qui a duré de 22h à 1h30 et s’est terminé sur la place de la Comédie, s’est déroulé dans une bonne ambiance : pétard, musique, confettis, et déguisements. Des banderoles renforcées à l’avant et à l’arrière assuraient la sécurité des manifestants, et le cortège est resté bien compact malgré la pression des CRS qui bloquaient quelques rues.
Malgré une arrestation intervenue tard dans la nuit, le « carnaval contre la loi travail et son monde » a été une réussite, grâce à la participation de beaucoup de personnes et le maintien d’une bonne ambiance générale défiant la présence policière, tout en gardant en tête la lutte qui nous anime !