Quelques centaines au départ, les rangs ont grossi au fil de l’après-midi alors que les manifestants revenaient de Saint-Nazaire où avait lieu la mobilisation départementale. Interdite, à Nantes, la manifestation a tout de même eu lieu, avec une présence importante de jeunes, de salariés, accompagnés par Solidaires, les réseaux militants nantais mais également de drapeaux de la CGT. « 49.3 ou pas, on continue le combat », c’était l’état d’esprit des manifestants, loin de la caricature que voulait en faire la préfecture : tous les âges, tous les styles, et tous très remontés.

Complètement bouclé par les forces de répression, la manifestation n’a pas pu se rendre dans le centre-ville. Ce n’est que par petits groupes que les manifestants ont pu tromper la vigilance des flics. Vers 17h, les premières interpellations avaient lieu et se sont multiplié par la suite. Au bout du compte, 66. Un ratio manifestant-arrestation qui a dû faire plaisir à Hollande et à son préfet, mais qui renforce la détermination des salariés et des jeunes de Nantes et Saint-Nazaire à redoubler la mobilisation.