Rédaction

Lorsqu’il a émergé en 2013 comme une des personnalités de l’extrême gauche argentine, on le comparait souvent dans la presse locale à Olivier Besancenot. Travailleur précaire, à peine plus d’une trentaine d’années, militant au Parti des travailleurs socialistes (PTS) depuis l’âge de 15 ans, il a été la grande surprise de l’élection législative en étant élu député national pour la région de Mendoza, sur les listes du Front de gauche et des travailleurs (FIT) avec 14 % des voix, un score historique pour l’extrême gauche.

En tant que député, il a beaucoup fait parler de lui en étant constamment aux côtés des travailleurs en lutte et notamment lorsqu’il a pris des tirs de caoutchouc de la part de la police dans un blocage de l’autoroute Panaméricaine (un des principaux accès de la capitale Buenos Aires) organisé par les travailleurs licenciés du sous-traitant automobile Lear.

En 2015, contre toute attente, il emporte les primaires du FIT face à Jorge Altamira, porte-parole historique du Parti ouvrier (PO) et de l’extrême gauche argentine, et devient le candidat du FIT à la présidentielle en obtenant au final 3,3 % des suffrages.

Dans sa vidéo de soutien à Philippe Poutou, il salue particulièrement le fait de présenter « un camarade ouvrier qui fait face à une caste politicienne  » en faisant face à « Marine Le Pen, une option xénophobe et raciste », mais aussi «  à des fausses alternatives, comme celle de « nouveau » réformisme de Mélenchon, qu’on a déjà vu dans d’autres pays d’Europe comme la Grèce, avec la fausse alternative Syriza, qui avait promis d’aller contre les plans d’austérité de la Troïka, mais qui a fini par trahir le mandat populaire en appliquant les plans d’austérité ».