"Bonsoir, alors on avait pas du tout prévu ça, on est samedi soir, il fait nuit, on est à Bordeaux centre. On est là parce que le 49.3 vient d’être imposé par le gouvernement, on l’a appris, il y a deux heures à peu près, le temps de se rassembler. On est quelques-uns, pas très nombreux, mais bon c’est très important de marquer le coup.

On n’est pas tellement surpris parce qu’on connait le gouvernement, ses méthodes, son acharnement, sa grossièreté aussi. On est dans un week-end ou on ne discute que du coronavirus, on ne discute que d’une épidémie qu’il faudrait contenir et ce gouvernement-là, il trouve quand même le temps, il trouve quand même la préoccupation de s’occuper des retraites pour nous envoyer le 49.3.

Ça montre la mentalité, la situation aujourd’hui d’une certaine forme de violence sociale. On est là pour dénoncer. On sait que c’est le début, on sait qu’à Paris, il y a un rassemblement devant l’Assemblée Nationale. On sait que les jours qui viennent, certainement, il y aura l’organisation d’une riposte, il faudrait espérer que la colère revienne vraiment, qu’on soit dans une situation de remobilisation, du relancement de la lutte contre cette réforme-là."