C’est un joli mot « CAMARADE »,
Celui que Ferrat proclamait.
Ici pas de nobles ou de grades,
Même les anciens sont tutoyés.

Bien sûr, il y a des engueulades,
Car les caractères sont trempés.
Mais si l’un de nous est malade,
Tout le groupe est préoccupé.

Colleurs d’affiches par nuits froides,
Tractant avec les mains gelées.
Pour leurs idées, pas d’incartade,
Rien ne pourra les arrêter.

Il y a les soirées « embrassade »,
Celles des victoires tant convoitées.
Souvent suivi de jours maussades,
Si l’idéal est dévoyé.

Mais de pouvoir en barricades,
Quand le chemin est parsemé,
De mains serrés et d’accolades,
Il n’y a rien à regretter.

C’est un joli mot « CAMARADE »,
Tellement que Ferrat est plagié.
Et quand je vois cette mascarade,
Je cherche à le réanimer.

Phil Anthrope
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