Martín Noda

Nous le savons depuis un certain temps, la police réprime fortement les manifestations. Leur objectif n’est pas le « maintien de l’ordre », mais de blesser et intimider les opposants à la « Loi travail ». Pourtant, les grands médias cachent ces violences autant que possible. Après les derniers « excès » de la police – charge policière avec des voiture et matraquage de journalistes à Rennes, une femme violemment « molestée » par la police à Toulouse, un manifestant tabassé par terre à Caen, des collégiens frappés à Saint-Malo, mais surtout un journaliste dans le coma à cause d’une grenade de désencerclement – ces médias se sont vu contraints d’en parler un peu, tout en essayant de protéger le gouvernement et la police. Mais Le Parisien, sans le vouloir, a publié une photo très compromettante pour les « forces de l’ordre ».

Un article pour parler des violence des « antifas », qui peux en réalité servir notre camp.

A l’origine, Le Parisien n’avait pour but que de parler que de la violence des « casseurs », selon lui responsables des affrontements avec les forces de l’ordre, à l’endroit même où avait brûlé la voiture de police.
Pour cela il a illustré son article d’une une photo montrant des manifestants cagoulés, des nuages de gaz lacrymogène, et des banderoles pour se défendre. Un projectile vole.

Peut-être la rédaction pensait-elle qu’il s’agissait d’un pavé ou d’une bouteille, ce qui aurait démontré la violence des manifestants. Or, il s’agit d’une grenade de désencerclement – censée être lancée au sol – qui explosera bientôt près de la tête des manifestants.

C’est un miracle qu’elle n’ait pas fait pas de blessés. Le policier qui l’a lancée sera-t-il mis en examen pour tentative d’homicide ? Peu probable, car cette justice est une justice de classe, qui réserve la relaxe la police et la prison ferme pour les manifestants.