Alors que le gouvernement socialiste de droite s’apprête à déployer 2500 policiers et gendarmes pour sécuriser la manifestation parisienne, mettant ainsi en œuvre, de manière paroxystique, la stratégie de saturation de l’espace afin de dissuader toute soustraction des manifestants aux règles du jeu, l’arbitre d’État n’en finit plus de frapper. Lundi soir, une quatrième interdiction de séjour dans le centre-ville de Rennes a été notifiée à Hugo Melchior, militant rennais, vis-à-vis de la journée de mobilisation de mardi contre la loi travail. Pire, désormais cette interdiction de périmètre vaudra pour toutes les journées de manifestation contre la loi travail jusqu’au 25 juillet, date de la fin de l’état d’urgence…

« Encore une fois, le gouvernement est pathétique, souligne Melchior. Ne pouvant poursuivre un militant au plan pénal, car n’ayant rien à lui reprocher concrètement, il est obligé de recourir à des mesures extra-judiciaires, autant liberticides que vexatoires, pour se venger de mon engagement politique au service du mouvement social et de la défense des intérêts des travailleuses et des travailleurs de ce pays.

Mais l’heure n’est pas aux jérémiades ! Jamais se poser en victime, toujours être fier d’être frappé par ses ennemis ».

L’étudiant de Rennes II, qui a été l’une des figures les plus visibles du mouvement sur le campus, reste plus déterminé que jamais à poursuivre le combat. « Rien, rien n’arrêtera la colère de celles et ceux, et ils sont des millions, qui refusent de courber l’échine, de se résigner à la ‘’nouvelle raison du monde’’, c’est-à-dire le capitalisme néolibéral, qui sont prêts à agir ensemble, à marcher et à frapper ensemble, contre ce scandale permanent ! ».