Ce jeudi 16 mars 2023, à l’assemblée nationale, Borne dégainait l’article 49.3 de la Constitution sous les hués pour faire passer en force la réforme des retraites. Un véritable coup de massue anti-démocratique suite auquel les français.es se sont empressés.es de descendre dans la rue pour protester cette utilisation. La colère a éclaté dans de nombreuses villes comme à Nantes, à Paris, à Lyon ou encore à Rennes où la radicalité a monté d’un cran.

À Rennes, suite à un appel au rassemblement à 19h sur la Place St-Anne plusieurs centaines de manifestants.es sont descendus.es dans les rues pour défiler dans le centre-ville historique, ce qui n’a pas plus à la maire Nathalie Appéré (NUPES) qui s’est empressée d’appeler des forces de l’ordre en nombre. S’en est suivie de l’arrivée de 2 canons à eau, de plusieurs dizaine de fourgons de CRS et de gendarmes mobiles, de quelques fourgons de CDI, de la BAC, et d’une grosse centaine de forces de répression équipées jusqu’au dent, prête à réprimer les manifestants.es.

Suite à ça, de nombreux affrontements ont eu lieu. La police a procédé à une véritable chasse à l’homme dans le centre de Rennes dans une atmosphère émeutière. Un usage extrêmement important de gaz lacrymogène, de charges, de coups de matraques, de lynchages gratuits et de nombreuses interpellations ont eu lieu. Mais malgré cette forte répression, les manifestants.es ne se sont pas laissés.es intimider et ont continué de défiler dans les rues rennaises en musique et en slogans.

Le bilan répressif a été lourd avec 14 interpellations et de nombreux blessés dont une personne blessée au visage par un tir de LBD-40. Sur les 14 interpellations, 13 ont donné lieu à des gardes-à-vue, dont 9 ont débouché sur un déferrement au tribunal. Parmi elles, 3 personnes se sont retrouvées en détention provisoire jusqe’au mardi 21 mars, jour de leur procès. L’intention de la préfecture est claire, chercher à dissuader les manifestants.es de se mobiliser, tuer la mobilisation dans l’œuf.

Face à ce tournant répressif, la solidarité doit être la plus large ! Dans ce cadre, il faut être massifs mardi 21 mars à 14h devant le tribunal judiciaire de Rennes, pour soutenir les manifestants.es en détention provisoire lors de leur procès !. Plus largement, c’est un large mouvement contre la répression qu’il faut déployer dans le pays. A Paris ce dimanche, plusieurs centaines de personnes étaient par exemple réunies en soutien à Léo, militant de RP déféré au tribunal, et à l’ensemble des interpellés. Face aux menaces de réquisition visant les éboueurs, de nombreux soutiens étaient présents sur les points de blocage ces derniers jours.

Une politique de solidarité qui doit aller de pair avec la préparation d’une contre-offensive sur le terrain de la mobilisation, en élargissant la grève, les mobilisations étudiantes, et en s’organisant à la base pour poursuivre le combat !