Les cheminots toulousains poursuivent le mouvement et durcissent le ton ! Ce mardi 7 mars à 10h30 se tenait une nouvelle assemblée générale. Avec 150 participants, il s’agit de loin de la plus grosse assemblée depuis le début du mouvement. Plus encore, les grévistes ont voté à l’unanimité la reconduction de la grève !

Au cours des discussions, l’accent a été particulièrement mis sur le fait que, contrairement à 2018 et 2019, les cheminots sont loin d’être isolés dans la lutte, et que de nombreux secteurs, y compris du privé, sont entrés dans la bataille. Un ingrédient indispensable pour amplifier le rapport de force contre un gouvernement déterminé à imposer sa réforme en force.

En ce sens, des interventions ont appuyé la nécessité d’une « grève active », en allant au contact d’autres secteurs pour amplifier la mobilisation, construire la convergence et la grève. Le cas de la sous-traitance des métiers du rail a ainsi été évoqué, tout comme celui de Tisséo ou encore des ouvriers de Latécoère, sous-traitant de l’aéronautique, actuellement touché par un plan de délocalisation. Pour ce faire, la question de l’élargissement des revendications a également été posée, notamment sur les salaires qui est un frein objectif à la mobilisation dans les secteurs les plus précaires comme l’expliquait Anna, contrôleuse à la SNCF, lors de son intervention.

Une délégation des étudiant.e.s du Mirail est également venue à l’assemblée générale des cheminots pour exprimer sa solidarité avec les grévistes. « On sera là à vos côtés pour les actions, pour chercher les autres secteurs, on veut que cette convergence se fasse, car c’est vous qui avez le pouvoir de bloquer et les étudiants seront à vos côtés » a ainsi expliqué Joachim, étudiant au Mirail et militant du Poing Levé.

Suite à l’assemblée générale, les cheminots toulousains ont mené une action devant les locaux de la direction pour dénoncer les attaques contre le droit de grève, notamment sur les dépôts d’intentions de grève, indispensables pour se mettre en grève mais rendus plus difficile dans le cadre du mouvement actuel. Des dispositifs qui n’entament pas la détermination des grévistes, qui ont également voté la tenue d’un piquet de grève jeudi prochain à partir de 5h devant le Technicentre. Qu’on se le dise, les cheminots toulousains sont plus que jamais dans la bataille !