Alors que les députés ont tout juste voté le prolongement de l’état d’urgence jusqu’au 26 mai à l’assemblée nationale, le banquet contre l’état d’urgence renouvelait ce samedi son invitation à venir contester dans une ambiance festive les politiques ultra-sécuritaires du gouvernement. Politiques qui, au nom de la lutte contre le « terrorisme », visent plus particulièrement les migrants et les jeunes des quartiers populaires, tout en criminalisant le mouvement ouvrier avec la condamnation des Goodyear.

Malgré la forte présence policière et l’interdiction, communiquée à la dernière minute, de rejoindre depuis Ménilmontant le cortège de la manifestation en soutient aux manifestants arrêtés à Calais le 23 Janvier, l’ambiance du banquet fut festive et combative. Sur place, de nombreux collectifs - Quartiers Libres, le DIP Social Club, le collectif Notre Dames Des landes et bien d’autres - se sont réunis sous des mots d’ordres communs contre l’état d’urgence, l’État policier, la déchéance de nationalité et autres politiques réactionnaires.

Le banquet contre l’état d’urgence réussi ainsi de nouveau son double pari : l’appropriation politique et festive de l’espace public, dans un climat particulièrement réactionnaire, ainsi que celui de la convergence des luttes. En effet, alors que les organisations présentes sur place représentaient des luttes et milieux différents (depuis la ZAD de NDDL jusqu’aux quartiers populaires), tous se confrontent à des attaques communes telles que la répression policière et les effets dévastateurs des logiques capitalistes.

Face à ces réalités partagées, la convergence des luttes vers une stratégie politique commune capable de les englober dans une logique anticapitaliste, est indispensable pour lutter contre un gouvernement plus déterminé que jamais à continuer sa fuite en avant sécuritaire et ses attaques sur le plan social, accroissant précarité et chômage de masse, et qui touchent particulièrement les quartiers populaires.

Ci dessous quelques extraits de l’intervention de Samir, membre du DIP Social Club et militant des quartiers populaires, au cours de laquelle il défend l’idée d’une nécessaire convergence des luttes entre les milieux d’extrême gauche et les diverses initiatives militantes dans les quartiers populaires et ailleurs.