L’imposition d’une prime pour ne pas céder aux revendications d’augmentation salariale

Les primes ne sont qu’un simple sirop pour faire passer la pilule. En effet, le groupe PSA a, dans le cadre de ses différents plans de suppression d’emplois successif, supprimé 15 000 emplois au total. De plus, il continue sa politique de précarité salariale, en ayant recours massivement aux intérimaires, qui sur certains sites représentent de 30% à 50% des salariés présents sur les chaînes de montage. Tout cela se combine à la dégradation continue des conditions de travail. Une accentuation de l’exploitation qui se ressent au quotidien.

Alors que c’est sur la question salariale que se cristallisent tous les éléments de cette colère accumulée, direction et syndicats de collaboration se jettent sur l’annonce des retraites chapeaux pour tout faire pour enterrer la hache de guerre. La remise en cause partielle des retraites-chapeaux est applaudie à tout rompre, et déjà ces derniers font une campagne en faveur d’un versement d’une prime de 400 euros pour l’ensemble des salariés du groupe. De ces quelques miettes, ils veulent faire passer pour une avancée réelle. Le pactole, le vrai, lui restera bien dans les poches de la famille Peugeot et des actionnaires parasites.

Une manœuvre pour cacher la future négociation du NCS 2 (nouveau contrat social) et le blocage des salaires

Aujourd’hui les besoins de notre classe sont immenses, et les salariés du groupe PSA, ne veulent pas se retrouver avec des primes qui ne compensent pas les pertes des salariés et de leurs familles. Voilà près de 4 ans que les salaires sont bloqués et aucunes des primes proposées n’est à même de compenser ces pertes. Le cadeau est d’autant plus empoisonné que ces primes ne sont basées, dans les textes des accords de participation et d’intéressement, que sur la performance du groupe, et jamais sur les besoins des salariés. Pourtant pour tous ces profits engrangés, c’est notre travail et notre peau qui a été laissée.

34 millions d’économie ?

Par-dessus tout, ils ont la mémoire courte : c’est bien le directoire de PSA qui avait provisionné 70 millions pour payer les retraites de six membre du directoire et 300 000 euros à vie pour la retraite de l’ex-PDG et auteur de la fermeture d’Aulnay Philippe Varin, ainsi que 800 000 pour Jean-Martin Foltz. il faudrait aussi rappeler les 211% d’augmentation que s’est octroyé Tavarés pour avoir supprimer des emploi en masse. Dans les chiffres d’affaire consolidés, Le Free cash-flow, ou fonds de roulement, s’élève à hauteur de 2.2 milliards d’euros. En comparaison, ces 34 millions ne sont que les miettes. C’est bien l’ensemble des milliards qui doivent revenir au salariés.

Organiser la lutte pour les salaires sur l’ensemble du groupe PSA, avec les salariés des sous-traitants

Nous sommes tous des travailleurs de PSA, intérimaires et sous-traitants, et c’est bien comme cela qui les militants ouvriers doivent impulser la lutte, par des campagnes offensives dans toutes les usines PSA mais également ailleurs, pour que le mouvement d’ensemble de notre classe puisse s’appuyer sur toutes la filière du secteur automobile. Mais pour vraiment mettre en lumière l’argent du capital PSA, il faut mener la lutte pour l’ouverture des tous les livres de compte, et ce, sous contrôle ouvriers.

Augmenter tous les salaires de 300 euros, aussi bien pour les CDI que pour les intérimaires. En effet, les précaires qui travaillent sur les sites automobiles en cas de versement de primes, eux en sont exclu. Il faudra imposer qu’ils aient également ces primes d’autant qu’ils y ont contribué largement par leur travail. Embauché ou précaire à même travail, même salaires et primes.