Alors que je voulais envoyer un selfie « police » à un pote, les quatre agents arrivent à ce moment-là d’un pas rapide et me demandent ce que je fais. Je leur réponds que je fais un selfie (je n’ai pas osé répondre une « selflic ») mais que j’ai le droit. Ils s’énervent, haussent le ton, me demandent mes papiers, appellent le central au cas où... Mais ne trouvent évidemment rien.

Je leur demande s’ils n’ont rien de mieux à faire et un des policiers, le plus chaud de tous (vous savez, le genre petit nerveux, qui compense sa petite taille par des polos lui moulant les biceps et une coupe au gel comme Philippe des 2be3), me dit : « ouais bah, t’étonnes pas si cette nuit on débarque chez toi pour te faire une perkiz ! » (encore une fois je n’ai pas osé leur demander l’heure pour préparer le thé et les croissants). J’ai répondu « dans ce cas, je vous file la bonne adresse, faudrait pas débarquer chez ma mère ». Il a répondu « hey t’inquiète pas pour nous, on va te retrouver »

Ce qui est surprenant c’est de constater à quel point la police a des « coups de pression » en réserve. Ils montent d’un cran quand ils voient que ça ne nous fait pas peur.

Étape1 : on va te contrôler.
Étape2 : on peut t’embarquer pour ça.
Étape3 : c’est l’état d’urgence, on peut te faire une perquisition cette nuit.

Quand on arrive à l’étape4, je leur demande s’ils comptent me shooter de plusieurs balles dans le dos. Mais celle-là, je vous la déconseille, elle peut se solder par un « outrage et rébellion ».

Tout ça pour dire que les contrôles du quotidien, les humiliations, les pressions, les tutoiements systématiques, les palpations, le mépris… Ne nous fera aimer ni la police, ni l’état policier, ni l’état d’urgence… Ni croire en la justice !