Photo d’illustration : Interpellation d’un «  gilet jaune  » à Nancy, le 8 décembre 2018. / Alexandre Marchi/L’Est Républicain/MAXPPP

Encore un gilet jaune réprimé par la justice. Depuis le 17 novembre, ce sont 1800 manifestants qui ont été condamnés, alors que près de 1500 Gilets Jaunes sont encore en attente de jugement (au 14 février. La répression policière comme judiciaire n’est donc pas nouvelle.

Mais le cas particulier de ce gilet jaune est encore plus choquant. C’est pour son activité sur les réseaux sociaux qu’il est attaqué. Et ces réseaux sociaux sont un des éléments importants du mouvement, notamment pour son organisation. Un grand nombre de gilets jaunes s’en inquiètent à juste titre. Face à cette nouvelle menace, quelques administrateurs de pages Facebook, comme à Toulouse, ont même supprimé les événements appelant à l’acte 14 et 15.

C’est là que tout devient sérieux. La répression actuelle en vient à dissuader les « organisateurs » d’événements Facebook. Cela pourra avoir des conséquences négatives sur l’organisation des prochains actes, quand on sait que plus de 16 000 personnes étaient « intéressées » par l’événement. Il est compréhensible que les personnes concernées ne veulent pas prendre de risque, mais rester dans la peur n’est pas la solution

Pour faire face à cette attaque, il est impératif de s’en remettre à la solidarité et de se ressouder contre cette répression policière et judiciaire. Ces attaques sont pensées pour décourager ceux qui luttent. Tomber dans la peur, c’est tomber dans leur piège. Au contraire il s’agit face à ces attaques ciblés sur quelques-uns, de contre attaquer collectivement, par la dénonciation constante, la ténacité et la réflexion collective.