Finalement, la quinzième manifestation contre la loi travail aura eu lieu à Paris comme en province, signe que cette loi ne passe décidément pas auprès des travailleurs. Malgré la tentative d’interdiction de la manifestation par le gouvernement Valls, qui témoigne autant de l’autoritarisme de ce pouvoir que de son état de décrépitude, les travailleurs se sont encore une fois largement mobilisés dans les rues et ont battu le pavé pour le retrait pur et simple de la loi travail.

Correspondants

À Toulouse, la manifestation de ce mardi 23 juin suivait le trajet François Verdier – Arnaud Bernard pour une remontée des boulevards par Jean Jaurès. Parmi les formations politiques présentes, on pouvait croiser NPA, LO, PCF, JC et FDG. Quant aux syndicats, c’est la CGT qui domine le rassemblement et mobilise le plus fortement avec de très nombreux secteurs de la classe ouvrière présents (comme les cheminots, Continental ou encore le secteur de la santé). On pouvait également noter la présence de la CGTFERC Sup et de la recherche publique. SUD, FO, la CNT et la FSU venait aussi grossir les rangs du cortège des travailleurs, avec l’UNEF, l’UET et Solidaires Etudiant-e-s. En outre, quelques lycéens et un cortège étudiant plutôt éclaté complétait la manifestation. Toujours présents et rassemblés autour de leur emblématique étendard véhiculé, les intermittents réunis dans la CIP ont défilé aux cotés des travailleurs, du DAL et d’Attac.

Pendant, une heure et demie, le cortège, composé de plusieurs milliers de manifestants, a traversé la ville au son des chants contre le gouvernement et El Khomri. Le slogan le plus fort et le plus fédérateur était assurément « de l’argent, il y en a, dans les caisses du patronat ! », répété à de nombreuses reprises, et qui témoigne d’une détermination toujours constante.

Pendant le trajet, peu d’altercations ont été dénombrées entre les forces de répression et les manifestants. On doit, cependant, noter une attitude agressive de la police envers un manifestant qui s’est vu signaler : « fait le malin toi, tu vas voir plus tard ! ». Quelques instants après, en fin de manifestation, certains autonomes ont jeté quelques œufs sur la police, sans déclencher néanmoins une forme de répression.

En définitive, le long cortège qui s’étendait de François Verdier à Jean Jaurès (dé)montre visiblement que la mobilisation contre la loi travail continue malgré l’Euro 20016 et malgré les menaces d’interdiction de manifester de la part du gouvernement.