Mercredi 21 juin à Toulouse, Jean-Luc Moudenc, le maire de la ville a croisé le chemin de la manifestation contre la dissolution des Soulèvements de la Terre. Une rencontre qui a donné lieu à des huées visant la politique du maire, que la police s’est dépêchée de réprimer.

Selon nos informations, cinq personnes ont été interpellées lors de la manifestation, dont deux mineurs. Le lendemain matin, une sixième personne a été perquisitionnée chez elle et a été, elle aussi, placée en garde-à-vue. Depuis, l’un.e des interpellé.e, qui a été arrêté.e parce qu’iel filmait une interpellation, a été relâché.e sans charge. Au moins quatre interpellé.e.s auraient passé plus de 24h en GAV, et auraient été renouvelées vendredi.

Des interpellations qui s’inscrivent dans l’offensive répressive brutale que subit le mouvement écolo. De la répression à Sainte-Soline à l’arrestation de dizaines de militants ces dernières semaines, dont certains encourent de la prison ferme en passant par la dissolution des Soulèvements de la Terre, le gouvernement fait de la lutte contre « l’éco-terrorisme » son nouveau cheval de bataille pour légitimer une surenchère autoritaire plus large.

Une escalade dans l’offensive répressive entamée par le gouvernement, dont Jean-Luc Moudenc se fait le porte-voix dans la ville rose : le soir-même des évènements, il publiait un communiqué sur son compte Twitter qui appuyait la « le choix du gouvernement de dissoudre ce mouvement violent et illégitime ». Fustigeant « la violence de l’extrême-gauche », il a appelé dès le lendemain à « prendre des mesures et des lois véritablement de nature à restaurer la pleine autorité de l’État ».

Mais derrière la criminalisation des militants écologistes et de « l’extrême-gauche », c’est bien l’ensemble du mouvement social qui est dans le viseur de la macronie et de Jean-Luc Moudenc. Une offensive pour faire taire la contestation qui s’est exprimée avec force ces derniers mois dans le pays, face à laquelle l’ensemble des organisations politiques et syndicales doivent s’opposer de manière unitaire.

Une bataille qui commence par la défense de la libération immédiate de tous les interpellés et l’abandon des poursuites contre tous les acteurs du mouvement social, l’arrêt de la procédure de la dissolution des Soulèvements de la Terre et la construction d’une riposte face aux menaces à l’encontre d’autres organisations militantes – telle que la plainte de Moudenc contre Révolution Permanente. S’ils s’attaquent à l’un d’entre nous, nous répondront par milliers !