Aaron Bushnell, soldat de l’US Air Force, s’est immolé par le feu, dimanche 25 février, devant l’ambassade d’Israël à Washington. Le soldat, âgé de 25 ans, a déclaré, pendant qu’il diffusait son action sur Twitch, qu’il ne « souhaitait plus être complice du génocide » alors que Tsahal menace d’envahir Rafah.
Avant de s’immoler, le jeune soldat a motivé son action : « Je suis en train de m’engager dans un acte extrême de protestation. En comparaison de ce que les gens subissent en Palestine de la main des colonisateurs, ce n’est pas du tout extrême. C’est ce que nos classes dirigeantes fascistes ont rendu normal ». Après avoir mis le feu à ses vêtements, le soldat a crié plusieurs fois « Free Palestine ».
Le soldat, qui était mobilisé comme ingénieur sur la base de San Antonio au Texas, est mort à la suite de ses blessures dans la soirée, après son transfert à l’hôpital, comme le confirme la journaliste indépendante Talia Jane, qui est en contact avec la famille du jeune homme.
En réaction, l’armée étatsunienne a tenté de vider cet acte extrême de protestation de son caractère politique. Le porte-parole des services secrets, Joe Routh a ainsi déclaré auprès du Times Magazine, que « l’individu était sans doute dans un état mental d’urgence médicale ». Alors que le mouvement contre le génocide à Gaza mobilise fortement la jeunesse nord-américaine, cet acte extrême de protestation témoigne du désespoir dans lequel l’impérialisme étatsunien plonge une partie de la jeunesse.