Les forces de répression n’en finissent plus de se lamenter devant le « manque de fermeté » du gouvernement, face aux Gilets Jaunes. Si l’Acte XVIII a marqué un tournant dans la radicalité et la détermination des manifestants, il a aussi été le prétexte à un saut répressif du gouvernement (avec notamment l’interdiction de manifester dans certains endroits de Paris, Toulouse et Bordeaux, le renforcement de dispositifs de répression, etc).

C’est dans ce contexte que Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat Synergie-officiers, s’est lamenté sur lesmunitions des LBD40 – ces fameuses armes qui ont engendré de nombreuses mutilations – qui tirent « seulement » àsept mètres. Pour lui ce sont « des pistolets à bouchons » !

Il déplore également le fait que certains de ses collègues soient convoqués par l’IGPN – la police des polices – dans le cadre d’enquêtes pour violences policières, pourtant bien en deçà du nombre de victimes réelles de la répression et qui aboutissent la plupart du temps à des non-lieux.

Dans un communiqué récent, publié par Synergie-officiers, les forces de répression vont jusqu’à comparer à demi-mots les Gilets Jaunes aux nazis, en évoquant « l’esprit munichois qui enhardit les ennemis de la République ».

« La police nous protège, ça crève les yeux », comme le scandent les Gilets Jaunes en manifestation. Mais qui nous protège de la police ?