Hier soir vers minuit, quelques heures après la décision du Conseil d’Etat de valider son expulsion, Mariam Abu Daqqa avait été violemment arrêtée par quatre policiers en civils en pleine rue à Paris. En début de soirée, la militante palestinienne, qui était arrivée en France en septembre dernier pour une série de conférences au sujet de la condition des femmes à Gaza, a été expulsée depuis l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle direction le Caire en Egypte.

Sur X (anciennement Twitter), Me Elsa Marcel présente ce vendredi au centre de rétention administrative du Mesnil Amelot en soutien à la militante palestinienne, dénonce « la fin de semaines d’un acharnement inouï. […] Entre une interpellation digne d’un enlèvement, une audition en pleine nuit, des conditions de détention abominables, sans médicaments et dans les locaux insalubres d’un CRA, le traitement réservé à Mariam Abu Daqqa est d’une indignité indescriptible »

Un recours devant la cour européenne des droits de l’homme sera déposé dans les prochains jours a annoncé son avocate Me Gonadec. Ce nouveau scandale qui résonne de façon particulière à l’heure où Gaza est sous les bombes témoigne une fois de plus du soutien inconditionnel de l’Etat français à Israël et au massacre en cours. Un acharnement qui doit plus que jamais alerter et convaincre de l’urgence d’une riposte unitaire et large face au saut répressif.