Élève au lycée privé Bossuet de Meaux, le fils du maire était visiblement menacé de mort pour que la police d’une autre ville vienne le cherche à la sortie de l’école. Il était visiblement menacé par de dangereux criminels d’un autre lycée, le lycée public Pierre de Coubertin. Quoiqu’il en soit, le maire de la petite ville de 9500 habitants s’est empressé de voler à son secours avec les moyens du bord, à savoir le véhicule de la police municipale et les deux policiers qui vont avec. C’est bien malheureux que tous les élèves impliqués dans des disputes avec leurs camarades de classe n’aient pas de papa ou de maman maire : les lycées seraient bien mieux protégés !

Si les facéties de ce mercredi n’ont pas manqué d’agacer la sous-préfecture, qui a rappelé à l’ordre le maire –tout en lui signifiant qu’il ne risquait, bien entendu, rien du tout–, l’opposition municipale voit plutôt dans l’incident la reproduction d’un comportement digne de la fin du XIXème, à l’époque où l’élu du village était le notable du coin, qui distribuait à ses amis fonctions et privilèges. Pierre-Louis Magnani, conseiller municipal d’opposition a ainsi accusé le maire de « détourner de manière sa fonction », faisant allusion… à la nomination de la femme du maire à la tête d’une filiale appartenant à la commune. Visiblement, pour certains, « bien commun » (si cela a un sens à propos de la police) et « bien personnel » sont des notions très proches.