Bien loin de l’apaisement souhaité par le gouvernement, 150 personnes se sont réunies dans le 15ème arrondissement de Paris pour accueillir le ministre du Travail Olivier Dussopt avec un concert de casseroles et de sifflets. Appelée notamment par le Réseau pour la grève générale, cette casserolade a rassemblé plusieurs secteurs du monde du travail comme des cheminots et des postiers, mais aussi des étudiants et des retraités, déterminés à poursuivre la mobilisation contre le gouvernement.

Malgré un important dispositif policier, les forces de répression ayant violemment repoussé les manifestants avant de les nasser, les chants se sont élevés contre le ministre du Travail : « Tout le monde déteste Olivier Dussopt » ou encore « Personne n’a craqué », en référence aux nombreuses politiques anti-sociales du ministre et à ses pétages de plombs ridicules à l’Assemblée Nationale. Une occasion d’exprimer la colère profonde accumulée ces derniers mois contre celui qui a porté le projet de réforme, n’ayant pas hésité à mentir sur les morts au travail, sur la pension de 1200€ ou sur les critères de pénibilité.

Alors que l’intersyndicale ne propose une date de mobilisation que le 6 juin prochain, la colère contre le gouvernement ne faiblit pas, comme le montrent les casserolades aujourd’hui encore à Paris, mais aussi à Chambéry. Cette détermination démontre que, malgré la répression qui s’est encore abattue sur les manifestants ce 1er mai, les opposants aux nombreuses réformes antisociales du gouvernement sont loin d’avoir passé l’éponge. Ainsi, Paul, postier et militant SUD PTT, membre du Réseau pour la grève générale, expliquait aujourd’hui : « C’était important de venir pour montrer qu’on n’allait pas arrêter de lutter contre la réforme des retraites et toutes les lois antisociales qui se préparent, et cela malgré la répression qui s’est encore abattue sur nous le 1er mai ».

Dans ce sens, le Réseau pour la grève générale soutient toutes les grèves contre la réforme des retraites, pour de meilleurs salaires et conditions de travail, à l’image de la grève des aiguilleurs du PCD de Saint-Denis qui gèrent une partie des lignes du RER B et D, mais aussi des TGV et du Thalys qui appellent à un rassemblement ce jeudi.