Hier soir à l’#IleSaintDenis des policiers ont interpellé un homme, ont proféré des insultes racistes à son égard et l’ont frappé tout en ricanant.
C’est le témoignage de Léo qui a filmé la scène depuis sa chambre.
Notre reporter @T_bouhafs a recueilli sa parole. pic.twitter.com/ISxHNb6os3
— Là-bas si j'y suis (@LabasOfficiel) April 26, 2020
« Donc était hier soir à l’île-Saint-Denis, il était 1h40. Je regardais un film dans ma chambre, j’ai entendu du bruit, des voitures arriver qui traçaient, j’ai vu un flic en civil courir au bout du quai. Donc je descends, je préviens mon frère. Mon frère arrive, il a un enregistreur audio, on l’a posé sur le muret ici. Et on voyait pas grand-chose, là on entendait les flics arriver. Moi je suis remonté dans ma chambre pour mieux voir, et filmer, c’est de là que j’ai filmé. De là on voit, la scène s’est passée dans la rue. (Ouvre la porte et montre la rue) Et dans la rue, donc ils étaient tous au bout du quai là-bas. Y avait le fourgon ici. Les policiers reviennent avec l’interpellé. On entend l’interpeller se faire euh... Crier etc. Ils reviennent, la vidéo commence à ce moment-là. On entend, y a un policier qui commence à avoir des insultes racistes donc on commence à être un peu choqué avec mon frère. Ils reviennent avec l’interpellé, ils le mettent dans le fourgon. Moi je pensais que c’était terminé à ce moment-là, qu’ils allaient le ramener au commissariat et fin de l’histoire. Je continue de filmer jusqu’à ce qu’ils partent au cas où. Et à ce moment-là ils le mettent dans le fourgon et on l’entend se faire frapper. On entend des bruits de coups et lui il crie. Et tout autour les policiers riaient et ça avait l’air de les amuser et ça continue ça continue. Au fur et à mesure...
Sam* a aussi assisté à la scène il a enregistré le son, voici sa version.
Propos recueillis par @T_Bouhafs pic.twitter.com/uvPLtM236k
— Là-bas si j'y suis (@LabasOfficiel) April 26, 2020
« Moi aussi j’ai assisté à la scène, donc c’est moi qui ai enregistré. Et je me suis caché derrière le portail, à côté de l’enregistreur. Et bah j’étais celui qui était le plus près du camion donc.. Voilà j’étais tétanisé quoi. A la fois on voulait réagir mais en même temps c’était impossible, on était.. On avait trop peur et voilà. Y a rien d’autre à dire. »