Ces tables avaient été construites il y a quelques semaines. Elles accueillaient les plus vieux et les plus jeunes, les derniers venaient faire leurs devoirs, les premiers venaient prendre le soleil, ou pique-niquer le midi.

Mais la mairie en a décidé autrement, profitant de l’état d’urgence pour mobiliser les forces de répression en nombre et pour réduire à néant cet espace de liberté dont s’étaient dotés les habitants du quartier. Ces derniers tentaient à leur manière de remédier à la destruction du lien social, fruit de la disparition des maisons de quartiers, qui maintenaient malgré tout, des lieux de socialisation.

Il s’agit, pour la mairie de droite, relai sur ce plan là des politiques gouvernementales, de faire table rase de la vie des quartiers populaires, en vue de ses projets de rénovation urbaine, le tout au plus grand bénéfice du patronat du BTP. Cette répression policière s’inscrit dans la continuité de l’état d’urgence qui donne les coudées franches aux forces de police, accentuant la répression touchant plus particulièrement les quartiers populaires. Elle s’inscrit aussi dans la continuité de la forte répression de la manifestation contre la loi El Khomri, hier, à Marseille.

Plus que jamais, il s’agit de s’opposer à cette offensive sécuritaire du gouvernement et des mairies. Un rendez-vous est en cours depuis 15h30 devant la mairie de secteur (4/5) pour exiger la libération des trois interpellés et la restitution du mobilier urbain.