Du 19 au 21 mars à l’Est du pays à Van et à Silopi, au Sud à Mersin et Antalya, à l’Ouest à Bursa et Istanbul, les célébrations de Newroz ont été réprimées. A Istanbul, le siège du HDP (Parti de la Démocratie des Peuples – Gauche/Kurde) a été bouclé par la police dans le quartier de Bakirköy, les zones de rassemblements quadrillées. « 200 000 hommes à l’échelle du pays » a garanti le 1er ministre, pour la « sécurité ». Les locaux du HDP et des diverses associations politico-culturelles ont déjà été la cible de véritables pogroms à l’automne 2015, ils ont une fois de plus du subir la pression musclée des autorités turcs. Des centaines d’arrestations ont ponctué ces journées de fête.

A Diyarbakir, le Newroz a pu être célébré dans le calme. Le couvre-feu levé, et sans provocation policière, aucun problème n’a été signalé. Des dizaines de milliers d’habitants et de personnes ayant fait le déplacement se sont rassemblés sous les couleurs des drapeaux kurdes, autour du traditionnel feu marquant le passage à la nouvelle année. Pour le Kurdistan, une année 2015 marquée par la répression, que 2016 soit placé sous le signe des mobilisations du peuple kurde contre la politique meurtrière d’Erdogan, soutenues par la solidarité internationaliste.

Ville de Batman/ Turquie, répression des manifestations de Newroz pour empêcher un discours de Demirtas, leader du HDP.