Crédit photo : Citizenside / Anthony Deperraz / AFP

La police est une nouvelle fois intervenue violemment lors d’un rassemblement à l’École militaire pour filmer des prises de paroles en soutien au comité Adama. Pour contrôler les identités des manifestant·e·s, les policiers ont, comme à leur habitude, fait preuve d’une violence hors norme envers les personnes rassemblées. Elle a ainsi tabassé et arrêté Nordine, un postier du 92, en grève depuis plus de 100 jours. Il est actuellement en garde à vue dans le commissariat du 5ème arrondissement.

Ce n’est pas la première fois que la répression policière s’abat violemment contres des manifestant·e·s. Le droit de se rassembler, de manifester est aujourd’hui clairement remis en cause. La répression est encore plus exacerbée lorsqu’il s’agit de contester le pouvoir, ou quand elle vise des mouvements issus des quartiers populaires ou en soutien à ces derniers. Des quartiers dont la population subit d’ailleurs une violence d’État systémique, notamment de la part de son bras armé, la police.

La famille d’Adama subit un acharnement policier et judiciaire ininterrompu depuis deux ans. A Nantes, mardi, un policier a tué un jeune, en tirant sur lui à bout portant.
SUD PTT demande la fin immédiate de la garde à vue de Nordine. Elle appelle aussi à dénoncer les violences policières et à se battre contre celles-ci. Elle appelle aussi à participer à la marche pour les deux ans de la mort d’Adama Traoré, le 21 juillet à 14heures, devant la gare de Persan Beaumont.

Fédération des activités postales et de télécommunications
Paris le 5 juillet 2018

A sa sortie de garde-à-vue, Nordine raconte sa violente interpellation policière :