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Qui paie la crise ?

Arrêts maladie, aides à l’emploi... : Le Maire annonce 10 milliards de coupes austéritaires

Ce lundi, le gouvernement a annoncé vouloir effectuer « au moins 10 milliards d’euros d’économies » pour redresser les finances publiques d’ici 2027. Une promesse d'austérité quelques semaines après avoir voté 413 milliards de budget pour l'armée.

Emile Causs

19 juin 2023

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Arrêts maladie, aides à l'emploi... : Le Maire annonce 10 milliards de coupes austéritaires

Crédit photo : capture d’écran BFM TV

Si ce lundi, lors de l’ouverture des Assises des finances publiques à Bercy, Bruno Le Maire s’est défendu de qualifier la prochaine politique budgétaire du gouvernement « d’austéritaire », préférant parler de « responsabilité », la réalité des annonces était claire. Mis sous pression par la dégradation de la note de la France par Fitch en avril et les injonctions de Standar & Poor’s d’assainir les finances s’il souhaite que la France reste au niveau « AA », le ministre de l’économie ca annoncé vouloir effectuer « au moins 10 milliards d’économies » dans les dépenses publiques.

Assurant vouloir en finir avec le « quoi qu’il en coûte », « maintenant que nous revenons à la normale », l’objectif pour Bruno Le Maire est à présent « de protéger notre nation contre la dette ». Pour cela, aucune surprise, le gouvernement entend d’abord faire reposer l’effort sur la population et les travailleurs. En effet, selon les premiers éléments avancés hier, le gouvernement envisagerait en premier lieu des coupes dans la santé, déjà asphyxiée par les multiples offensives néolibérales.

Le gouvernement compte notamment s’en prendre à « l’explosion des arrêts-maladies et les dérives des dépenses en médicaments » selon les dires de Bruno Le Maire. Une attaque contre les travailleurs qui se couple avec l’offensive lancée par le gouvernement contre les chômeurs et les allocataires du RSA, réaffirmée ce lundi par le ministre de l’économie quand il a affirmé que « le coût des aides à l’emploi doit diminuer », précisant « les entreprises n’ont jamais eu autant de mal à recruter, a martelé Bruno Le Maire. Pourtant, nous continuons à soutenir massivement l’emploi. »

Enfin, le gouvernement table également sur l’avancée de ses offensives anti-sociales et ses contre réformes. De la fin du bouclier énergétique à la réforme des retraites et de l’assurance-chômage, le gouvernement a déjà fait passer une partie des attaques qui doivent assurer des économies.

Des annonces qui constituent également une tentative du gouvernement de retrouver un équilibre après un mouvement de 5 mois contre la réforme des retraites qui l’a profondément ébranlé. Isolé et détesté, Macron est en effet contraint de dialoguer avec les Républicains, dont le président du Sénat, Gérard Larcher, a brandi la menace d’une motion de censure à l’automne si le gouvernement présente un budget trop timide sur la rigueur.

Une offensive particulièrement scandaleuse quelques mois après que la macronie ait fait voté une augmentation historique du budget militaire, pour un total de 413 milliards d’euros sur 7 ans. Pour Macron la situation est claire, tout pour les aides au patronat, les flics et l’armée, et aux travailleurs et classes populaires de subir les coupes austéritaires.

Face à cette nouvelle offensive, le dialogue social que l’ensemble de l’intersyndicale veut restaurer est une impasse évidente. Alors que ces derniers mois tout a démontré que seul un immense rapport de force pouvait permettre de faire reculer Macron, il n’y a rien à discuter avec ceux qui veulent s’attaquer à la santé de la population et plonger des millions de familles dans la précarité. Au contraire, comme nous l’affirmions récemment : « plutôt que de contenir la colère et de semer des illusions au travers la négociation de la régression sociale comme en témoigne la volonté de l’intersyndicale à négocier les termes de la réforme de l’assurance-chômage, celle-ci devrait s’inspirer de la radicalité et de la détermination des Vertbaudet, et chercher à entraîner l’ensemble des travailleurs, jusqu’aux plus précaires, dans un mouvement dur, mais qui permette d’arracher nos revendications. »

Les annonces de ce lundi ne font que renforcer cet enjeu.


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