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Augmentez les salaires !

Grève chez Louis Vuitton. 5 maroquineries se mobilisent pour exiger une augmentation des salaires

Ce sera la deuxième grève au sein du groupe LVMH en quelques mois. Après Sephora, ce sera ce jeudi au tour des salariés de Louis Vuitton de se mettre en grève contre un plan de la direction visant à augmenter le temps de travail. Une occasion d’exprimer des problèmes bien plus profonds pour les salariés.

Alexis Taïeb

10 février 2022

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Crédits photo : Miguel MEDINA / AFP

Ce jeudi 10 février, les salariés de Louis Vuitton sont en grève suite à l’appel de la CGT et de la CFDT. Ce seront au total cinq des dix-huit maroquineries du groupe qui se sont mobilisées à travers la France afin de protester contre un plan de la direction qui cherche à imposer un nouvel accord sur le temps de travail, autrement dit, à dégrader les conditions de travail déjà très difficiles.

Ainsi, comme le rapporte le Monde, les syndicats revendiquent « une revalorisation salariale  », expliquant par la même occasion que «  le taux horaire d’un salarié ayant quinze ans d’ancienneté  » est de « 14 euros  », à peine plus que le SMIC. Bien loin de l’image « bling-bling » véhiculée par la marque, la réalité des salariés est tout autre, comme l’alarment les syndicats mentionnant la pression et les cadences infernales imposées par la direction.

Cette mobilisation n’est pas la première au sein du groupe LVMH qui a engrangé 64,4 milliards d’euros en 2021. Des chiffres exorbitants réalisés pendant la crise sanitaire grâce aux salariés qui ont dû travailler dans des conditions très difficiles du fait de la situation sanitaire.

En effet, comme l’exprimaient déjà les salariés de chez Sephora, appartenant également à LVMH, engagés dans une grève en novembre dernier, ces bénéfices faramineux iront directement dans les poches des patrons et des actionnaires, et en aucun cas dans celles des travailleurs. « Bénéfices records pour les actionnaires, 0 euro pour les salariés  »,«  Bernard Arnault, partage le magot !  » pouvait-on lire déjà à l’époque sur les pancartes des grévistes.

Cette nouvelle grève, qui fait écho à celle des salariés de Séphora, résonne également avec celles réalisées par les travailleurs de Décathlon, Leroy-Merlin ou encore Labeyrie, en fin d’année dernière. Tout autant d’entreprises dont les salariés étaient en seconde ligne durant la crise du COVID-19 et qui relèvent la tête face à leurs conditions de travail continuellement dégradée malgré l’effort demandé pendant la crise. Un phénomène qui exprime une réelle colère dans un secteur qui n’a pourtant pas l’habitude de se mobiliser.

En ce sens, afin de répondre aux aspirations des salariés qui n’en peuvent plus du mépris du patronat qui n’a fait que s’enrichir, le CAC 40 ayant encore réalisé des bénéfices record, il faut imposer une lutte déterminée pour espérer gagner comme l’ont fait les salariés de Neuhauser qui ont obtenu des embauches et une diminution du temps de travail !

Plus largement, il faut imposer une augmentation généralisée des salaires ainsi qu’un véritable partage du temps de travail entre toutes et tous. Contre l’hypocrisie du grand patronat qui n’a pour objectif que d’élargir ses marges sur le dos des salariés, exigeons l’ouverture des livres de comptes pour dévoiler à tous les profits astronomiques qu’ils ont réalisés sur la sueur des travailleurs !


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