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Retour sur terre pour Jupiter

Mannequin de Macron pendu. Les médias et LREM s’offusquent pour invisibiliser la répression

Les images d'un mannequin à l'effigie d'Emmanuel Macron, pendu, frappé puis brulé à Nantes, a provoqué "l'émotion" des médias dominants et de la majorité La République En Marche, parlant même "d'appel au meurtre". Et pendant ce temps-là, les CRS matraquent tout azimut dans les facs comme à Notre Dame des Landes.

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Crédits photo : AFP / LOIC VENANCE

Comme dit l’adage, "le ridicule ne tue pas". Visiblement, l’hypocrisie et le cynisme non plus. Si cela avait été le cas, l’hécatombe dans les rangs des élus La République En Marche et de la plupart des médias dominants aurait été particulièrement lourde ce 9 avril.

En effet, de concert, politiques et journalistes de tout poil ont fait part de leur vive émotion suite aux images nantaises, ou un mannequin à l’effigie du président-roi-jupitérien Macron a été pendu, frappé et brulé par des manifestants. Surenchère de superlatifs, allant jusqu’à parler "d’appel au meurtre" dans les rangs de la majorité présidentielle, jusqu’à ’éditorial de l’Opinion qui parle de "violence – physique ou symbolique" devenue "habituelle"... La bonne blague !

En temps normal, ces arguments sont déjà risibles, tant la violence du bras armé de l’Etat, quotidienne et omniprésente, tue, au sens strict du terme, comme en témoigne le cas emblématique de tant d’autres d’Adama Traoré. Mais en ce 9 avril, ces grandes déclarations teintées d’émotion sont particulièrement scandaleuses, et ont la douce texture d’une glaire que l’on nous crache au visage.

La violence brute des forces de répression, les zadistes de Notre Dame des Landes peuvent en témoigner. Le tout, et les médias dominants ont à peine protesté, à l’abri du regard des caméras, puisque les CRS ont décidé d’interdire à la presse l’accès au site. Mais ce n’est pas tout, les flics ont également sévi dans les universités, avec une violence particulièrement féroce à Nanterre pour ne prendre que cet exemple, causant des blessés et l’interpellation d’au moins six étudiants mobilisés contre la loi Vidal et les réformes en cours contre l’ensemble de la jeunesse et du monde du travail.

Bien sûr, ces grandes envolées lyriques n’ont qu’un seul but : invisibiliser la montée en puissance de la mobilisation, aussi bien chez les cheminots que chez les étudiants, invisibiliser la répression sans cesse plus violente contre le mouvement social et stigmatiser l’ensemble de la mobilisation. Le signe d’un pouvoir, aussi bien médiatique que politique, qui voit bien qu’une contestation sociale d’ampleur contre la politique néo-libérale de Macron est en train de se répandre comme une trainée de poudre, et que l’explosion n’est plus très loin.


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