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Non à la répression !

Répression judiciaire. Une trentaine d’étudiants convoqués suite à l’occupation de la Sorbonne

Après la répression administrative et policière, les étudiants mobilisés contre Le Pen et Macron sont maintenant inquiétés par la Justice. Selon le communiqué d’occupant-e-s de La Sorbonne, une trentaine d’entre eux auraient été convoqués au commissariat ou au tribunal. Une répression politique pour intimider et discipliner l’ensemble du mouvement étudiant à l’aube d’un quinquennat sous haute tension.

Gabriella Manouchki

26 avril 2022

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Crédit photo : AFP

Alors que la Sorbonne était occupée dans l’entre-deux tours autour du mot d’ordre "Ni Lepen Ni Macron" adopté dans une assemblée générale de plus de 600 personnes, l’État s’est empressé de mettre fin à la mobilisation en envoyant la police pour encercler l’occupation et intimider les étudiants mobilisés, moyennant gaz, matraques et contrôles d’identité. Mais la répression ne s’arrête pas là : ce lundi, dans un communiqué, les étudiants de la Sorbonne occupée indiquent qu’une trentaine de personnes dont l’identité avait été relevée par la police sont aujourd’hui convoquées au commissariat voire directement au tribunal.

Cette répression particulièrement féroce a été largement appelée par les directions d’université et le rectorat qui, de concert avec l’extrême-droite sur les réseaux sociaux, ont mené une véritable campagne pour criminaliser l’occupation en instrumentalisant les dégradations commises à cette occasion. Le rectorat lui-même a directement porté plainte contre X, motivant l’enquête en cours qui sert de prétexte à une répression d’ampleur. Car, au-delà de chercher à réprimer des étudiants mobilisés pour donner l’exemple, l’enjeu des convocations est bien d’intimider l’ensemble du mouvement étudiant.

Et pour cause : à l’heure où le nouveau quinquennat de Macron s’ouvre sur fond de forte polarisation sociale, la mobilisation inédite de la jeunesse dans l’entre-deux tours représente le signe précurseur d’une instabilité politique qui inquiète tous commentateurs de la bourgeoisie. Au-delà de la prestigieuse université parisienne, comme on le montre également l’arrestation à domicile de quatre étudiants à Grenoble, il s’agit de mettre au pas la jeunesse qui s’est massivement abstenue et mobilisée, notamment contre l’extrême-droite.

Ainsi, le nouveau quinquennat s’ouvre avec une opération de répression de la jeunesse qui s’est exprimée hors des urnes pour faire entendre sa voix, et pourrait bien s’affirmer comme la pointe avancée du "Macron démission" porté en top tweet dès le lendemain de la réélection du président. Dès maintenant et pour les combats à venir, il est central de faire front contre la répression et de continuer à s’organiser pour construire une riposte d’ensemble de la jeunesse en lien avec le monde du travail, à même d’imposer nos revendications sociales et écologiques sans plus attendre.


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