×

Violences policières

Violences policières au Havre : un lycéen brûlé au deuxième degré à l’issue d’un contrôle de police

Le 29 mai, au Havre, un lycéen a été gravement brûlé à l’issue d’un contrôle de police. Le jeune de 17 ans est actuellement hospitalisé au CHU de Rouen et la brigade de sûreté urbaine a ouvert une enquête. Une démonstration brutale d’une police qui réprime et violente dans les quartiers populaires.

Lisa Mage

7 juin 2022

Facebook Twitter

Crédits photo : ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Dimanche 29 mai, au Havre, un lycéen de 17 ans se serait fait violemment agresser par la police. En effet, à 7 heures du matin, trois policiers arrêtent une voiture en raison d’infractions commises par son conducteur. La situation dégénère et d’autre jeunes, assistant à la scène, viennent afin de soutenir les 5 adolescents présents dans la voiture .

Le lycéen aurait tenté de frapper le policier et le collègue de ce dernier aurait riposté en gazant l’adolescent. Selon 76actu, le policier qui aurait subi un coup de la part du jeune aurait tasé ce dernier. Étant un produit inflammable, le gaz lacrymogène, combiné à l’étincelle du gaz aurait causé un départ de feu, provoquant de graves brûlures au deuxième degré sur tout le visage et le haut du corps du lycéen, qui a dû être transporté au CHU de Rouen. Il semblerait que son pronostic vital ne soit pas engagé.

Cet évènement est représentatif de la violence extrême exercée par la police, en l’occurrence envers un adolescent de 17 ans non armé. De fait, depuis la réélection de Macron, pas une semaine ne s’est passée sans que de nouvelles affaires de meurtres policiers ou de violentes répressions ne paraissent dans la presse. De plus, cette affaire s’est déroulée dans un quartier populaire havrais, révélant ainsi la stigmatisation et la répression particulièrement violente que subissent les habitants de ces quartiers.

Si une enquête a été ouverte, ce ne serait pas surprenant si elle n’aboutissait pas. Les exemples d’impunité ne manquent pas : pas plus tard que la semaine dernière, Assa Traoré et le comité Justice et Vérité pour Adama se sont fait violemment expulser du Tribunal de Grande Instance, à coup de gaz lacrymogène et de coup de matraque, alors qu’ils demandaient de pouvoir accéder au dossier d’expertise. En effet, ce dossier inclut la dernière expertise belge qui prouve la responsabilité des policiers dans la mort d’Adama. Et les exemples tels que la mort violente d’Adama, ne manquent malheureusement pas.

Alors que la macronie entend ressusciter une illusion de dialogue social avec sa « nouvelle méthode », sa véritable politique, répressive et violente, refait bien vite surface. La gestion catastrophique de la finale du match de la Ligue des Champions le week-end dernier, où la police a montré à l’international la violence de sa répression, ou encore la mort d’une jeune femme samedi soir lors d’un contrôle de police selon montrent que le futur quinquennat sera un quinquennat de lutte contre les offensives sécuritaires et réactionnaires de Macron et contre les violences policières !


Facebook Twitter
France Inter : les salariés en grève contre la mise à pied de Guillaume Meurice ce dimanche

France Inter : les salariés en grève contre la mise à pied de Guillaume Meurice ce dimanche

Un journaliste de Révolution Permanente convoqué par la police anti-terroriste : stop à l'acharnement !

Un journaliste de Révolution Permanente convoqué par la police anti-terroriste : stop à l’acharnement !

Montpellier : la police intimide des soutiens de la Palestine et empêche une action de soutien

Montpellier : la police intimide des soutiens de la Palestine et empêche une action de soutien

Lidl : comment l'entreprise soutient la colonisation en Cisjordanie

Lidl : comment l’entreprise soutient la colonisation en Cisjordanie

« Nous ne les laisserons pas réprimer ! » Anasse Kazib en soutien aux 86 étudiants interpellés

« Nous ne les laisserons pas réprimer ! » Anasse Kazib en soutien aux 86 étudiants interpellés

Sorbonne : après les 86 interpellations, Retailleau menace de poursuivre les étudiants mobilisés

Sorbonne : après les 86 interpellations, Retailleau menace de poursuivre les étudiants mobilisés

88 étudiant·e·s interpellées : un front d'organisations mobilisé contre la répression à Paris

88 étudiant·e·s interpellées : un front d’organisations mobilisé contre la répression à Paris

88 étudiant·es de La Sorbonne interpellé·es : tous devant l'hôtel de ville à 13h !

88 étudiant·es de La Sorbonne interpellé·es : tous devant l’hôtel de ville à 13h !