Le rendez-vous a eu lieu, comme d’habitude, place de la République au centre-ville de Bordeaux. Dès l’entrée de la place, les lycéens ont subi l’intimidation de la police qui voulait les fouiller « préventivement ». À l’appel des syndicats, une partie des manifestants se sont mobilisés pour leur défense : à peu près 200 personnes ont entouré les lycéens et les policiers de la BAC en chantant des slogans et ont finalement réussi à faire partir la police. On s’attendait à une manifestation mouvementée.

La manifestation débute avec un défilé fluide des cortèges, avec les dockers et leurs étendards, les cheminots, les ouvriers de Ford et quelques travailleurs de Dassault Mérignac parmi le cortège des travailleurs. En passant devant des institutions bancaires, en remontant le court d’Albert, trois œufs avec de la peinture ont été lancés depuis le cortège de jeunesse. La police a profité de l’occasion pour entourer le cortège jeunes et ne plus le lâcher.

Sur la place Gambetta, la police a tenté une première interpellation de jeunes, mais l’intervention rapide des manifestants a empêché que cela dégénère. C’est ensuite dans la rue Georges Bonnac que les forces de répression ont tenté de séparer la manifestation en deux, en attaquant les jeunes, en prenant leurs drapeaux et en intimidant les manifestants avec leurs matraques télescopiques.

A Mériadeck, où se terminait la manifestation, les militants en ont profité pour poser des autocollants appartenant à des syndicats et partis politiques sur une grille mobile installée par les policiers. Ceux-ci ont, par la suite, et avec beaucoup de zèle, décollé un par un ces centaines d’autocollants… de quoi s’occuper !

Arrestations des jeunes en fin de cortège

Trois jeunes ont été interpellés lors de la dispersion des manifestants, sans aucune raison apparente, démontrant toute la couardise des forces de l’ordre, qui ne s’attaquent qu’à la jeunesse dans un but d’intimidation et de répression.

Un premier jeune a été interpellé violemment près de l’hôtel Ibis Mériadeck. La police a aussi violenté celles qui l’accompagnaient en proférant des insultes sexistes. Il s’agissait de M., un jeune militant lycéen déjà interpellé lors de la manifestation du 26 mai et qui, grâce à l’intervention des manifestants et du cortège des dockers, a été enfin libéré. Les deux autres interpellations ont eu lieu près de la préfecture de police. Un petit rassemblement s’est tenu en face de la préfecture pour demander la libération des jeunes interpellés.