Depuis le début du mouvement, le gouvernement a choisi une stratégie ultra répressive, comme en témoigne la réapparition des unités à moto (interdites depuis 32 ans car ayant causé la mort de Malik Oussekine en 1986), ou encore l’utilisation de grenades de désencerclement.

Des méthodes ultra violentes en ultime recours, pour faire taire le mouvement de contestation, quand les mesures annoncées (suppression de la hausse de taxes carburantes, activation de la prime d’activité de 100 euros pour 55% des salariés au Smic) et la démonisation des casseurs ne parviennent pas à amadouer les manifestants.

Toutefois, le nombre de morts et de blessés, font douter de la proportionnalité, voire tout bonnement de la légalité de l’action que mène l’Elysée. Une enquête publiée par Amnesty International ce 17 décembre révèle que le droit à manifester, tel que prévu dans la Constitution est largement bafoué, et que les arrestations menées par la police (3300 après l’acte IV) sont tout bonnement arbitraires..

Le résultat de cette stratégie du gouvernement, ce sont donc de nombreuses victimes, dont huit morts et parmi eux deux gilets jaunes, qui ont perdu la vie ou bien sur les barrages, dans des accidents de la circulation, ou bien directement aux mains de la police, comme Zineb Redouane, 80 ans, touchée à la tête par une grenade lacrymogène.

Parmi les gilets jaunes, la plus jeune victime, Denis David, avait 23 ans et s’est fait renverser par un automobiliste qui pris de panique, a cru à une agression. On compte aussi Chantal Mazet, 63 ans, qui s’est faite percuter par une automobiliste qui emmenait sa fille chez le médecin.

Le nombre de blessés grave chez les manifestants est également alarmant. Révolution Permanente publiait déjà le 26 novembre les témoignages de quatre victimes graves de violences policières. Il y a deux jours, c’est Amnesty International révélait, dans son enquête, qu’on compte au moins 46 manifestants blessés grièvement depuis le début des manifestations.