Depuis 2015, l’ouverture du bar La Citadelle à Lille est questionné et crée la polémique, en cause : son caractère raciste et xénophobe. Aurélien Verhassel, membre du mouvement d’extrême droite Génération Identitaire et fondateur du bar, disait à propos du nouvel établissement : « évidemment, il faudra être Français. Pour Génération identitaire, un étranger n’a rien à faire sur notre territoire ». Mais rien ne l’empêché de continuer ses activités jusqu’à ce que la chaîne Al-Jazeera publie un documentaire en caméra cachée au sein de ce « club privé » ce dimanche, dans lequel le journaliste a pu filmer plusieurs identitaires tenant des propos racistes et faisant même de l’apologie au terrorisme et au nazisme. Une enquête préliminaire a été ouverte ce mercredi contre le bar et Martine Aubry, Maire de Lille, s’est prononcé en réclamant la « fermeture de la Citadelle qui n’aurait jamais dû ouvrir à Lille  ».

Dans cet endroit, qui se veut un lieu de rassemblement pour tisser du lien social «  à l’heure ou l’individualisme et l’isolement semblent régir toutes les relations humaines de la société  » selon leur site, un de ses membres se dit capable « de faire un carnage » en utilisant une voiture-bélier soit contre une mosquée ou le marché de Wazemmes « où il y a tous les gnoules de Lille  ». De quelle lien social parlent-ils, la question reste ouverte… Dans un des extraits de la vidéo, Verhassel, dit que le mouvement Génération Identitaire (GI) a pour but former des cadres et des jeunes et que leur politique central est la « remigration », qui consisterait à renvoyer des milliers et des milliers de personnes à ce que serait supposément leur pays d’origine, en se basant sur leur couleur de peau, religion ou car leurs ancêtres ont vécu là-bas, par exemple.

Selon la chaîne, cette enquête vise démontrer les liens secrets entre « les extrémistes violents » et l’ex-Front National (désormais Rassemblement National). Un changement de nom a visé électoral, qui n’a pas lavé les liens réels entre les deux organisations. Le leader de la Génération Identitaire de Lille a affirmé que son groupe n’a pas a faire de la politique électoraliste et c’est la raison pour laquelle en France, ils avaient le Front National et se reconnaissait dans leurs idées. Le reportage montre le lien qu’il y a entre les identitaires et des figures du Rassemblement National, comme Philippe Méry, et la fonction du mouvement GI qui recrute des identitaires pour le compte du Rassemblement National, qui a changé de nom mais pas de politique.

Crédit photo : ZIHNIOGLU KAMIL/SIPA