Hier dimanche, une dépêche de l’APS nous apprend que "les fondateurs" du Snategs se sont réunis et ont décidé de dissoudre ce syndicat. Après quoi, le ministère du travail « a pris acte de la décision de dissolution volontaire en procédant à l’annulation du numéro de référence du syndicat dans le registre d’enregistrement des organisations syndicales". Vite fait bien fait !

Le secrétaire général du Snategs, Mellal Raouf, a aussitôt dénoncé cette décision « illégale » : « Il n’y a eu aucune AG. Le syndicat est toujours là. Nous allons organiser un congrès extraordinaire. Notre organisation poursuivra les organisateurs de l’AG pour faux et usage de faux. Il y aura aussi des poursuites contre le ministère du Travail qui a cautionné une décision absurde ».

Cette nouvelle charge des services de protection du système intervient quinze jours après l’interdiction musclé du rassemblement à Alger de l’intersyndicale autonome. Loin d’abattre le moral des syndicats autonomes, cette mesure répressive semble avoir donné un coup de fouet à l’idée de la constitution d’une nouvelle centrale syndicale, comme l’explique le Dr Lyès Merabet, le président du syndicat des médecins de santé publique (SNPSP) : « En Algérie, on a des syndicats adossés au système en place. Les syndicats deviennent plus un prolongement du gouvernement que des représentants des travailleurs. L’UGTA cautionne les politiques du gouvernement. » Et de poursuivre : « Le projet de la confédération est en voie de finalisation. L’idée d’aller vers la confédération est acquise. Notre objectif n’est pas d’annihiler l’autre centrale, mais de renforcer le travail syndical. »

Source : blog de l’auteur, Algérie-Infos.