Un homme est mort à Vierzon. Un parmi les 550 qui meurent tous les ans du fait d’accidents survenus sur leur lieu de travail. Cet anonyme était technicien sous-traitant sur un site d’Orange, un grand groupe connu pour la souffrance au travail qu’endurent ses salariés. Dans ce cas, il ne s’agit pas d’un suicide comme il y a en a eu par « vague » à Orange, mais les conditions de la mort tendent grandement à faire penser que les conditions de travail sont là aussi en cause. En effet, le média local La Berry s’interroge sur le fait de savoir « pourquoi l’alimentation électrique (20.000 volts) n’était pas interrompue avant cette intervention ». Comment ne pas penser que cette situation, qui est la cause directe de la mort de ce salarié, n’est pas due aux conditions de précarité et d’absence de sécurité que l’on peut observer dans ce type de métier, et plus encore dans la sous-traitance ? Orange, transnationale au profit juteux, n’a que faire de la vie des travailleurs exerçant sur leur site, et ne voit en la sous-traitance qu’une opportunité supplémentaire pour maximiser les profits.

Nulle trace pourtant de cette information dans les médias dominants. Pire encore, le média local semble s’inquiéter beaucoup plus des quelques 500 clients d’ERDF touchés par la panne générée, et donc sans électricité pendant une demi-heure, que de cet anonyme mort de l’exploitation. Pourtant, ce drame est symptomatique de la dureté de la vie que connaissent des millions de salariés et qui, contrairement à ce que prétend Macron, n’ont aucune sécurité ou stabilité et prennent tous les jours des risques au travail. Pour lui et pour tous les autres, notre hommage à leur mort doit être celui de la rage contre ce système et ceux qui le défendent.