La semaine dernière, la Police Nationale du Panama et la chambre de commerce israélienne ont tweeté des photos montrant les forces de police panaméennes s’entrainer au tir avec, en guise de cible, des images de personnes grimées avec des stéréotypes d’arabes. Le tweet, depuis supprimé, mentionnait que ces entraînements avaient pour « objectif de renforcer les relations entre Israël et le Panama ». Ces photos montrent aussi l’ambassadeur d’Israël au Panama, Itai Barda, prenant part activement à ces entraînements, en position de tir et avec une arme à la main.

Ce cas est un exemple clair de l’exportation du racisme et des méthodes de guerre promulguées par l’État israélien, au travers de ses ambassades, afin de légitimer à l’échelle internationale le régime d’apartheid envers les Palestiniens. Le Comité Panaméen de Solidarité avec la Palestine s’est exprimé sur la polémique en déclarant que ces entraînements promouvaient la « violence et le racisme, de sorte que quiconque portant un hijab ou quelque chose s’en rapprochant, peut être considéré comme terroriste ».

Si le compte officiel de la police nationale du panama a présenté ses excuses dans un communiqué relayé par les médias internationaux, il n’en reste que l’alliance avec des membres de gouvernements israéliens n’a rien d’anodin. Ces entraînements interviennent dans un contexte d’importante lutte des Palestiniens relancée en mai dernier. Récemment, l’évasion de prisonniers politiques palestiniens de prison avait déclenché une vague de répression de la part de l’armée israélienne. Il y a encore quelques semaines, fin août, un jeune palestinien de 15 ans mourrait après avoir été blessé par balle par l’armée israélienne.