Ce qu’on reproche à Aurel ? De ne pas être né dans l’Hexagone et de ne pas avoir le bon passeport. Aurel est arrivé en France en 2011, de Côté d’Ivoire, et il habite avec son oncle et son frère, à Poitiers. D’abord scolarisé au collège Jules-Verne, il poursuit ses études en filière professionnelle au Lycée Auguste-Perret. C’est un élève comme tant d’autres, aux dires des professeurs qui l’encadrent, sympathique et travailleur. Mais en fin d’année scolaire, sa demande de titre de séjour comme majeur lui est refusée. Il reçoit, alors qu’il est scolarisé, une Obligation à quitter le territoire Français (OQTF) en juillet 2015.

Il entame alors, avec ses soutiens, le parcours du combattant des recours mais son appel est rejeté le 20 janvier par le tribunal administratif de Poitiers. La justice lui reproche notamment… une absence d’autonomie financière. Chez un lycéen, on aurait difficilement pu imaginer le contraire.

Vendredi 29 janvier, il a donc été interpellé et immédiatement conduit en centre de rétention, à Bordeaux. La menace qui pèse sur lui, c’est une expulsion en direction de la Côté d’Ivoire, pays qu’il a quitté il y a cinq ans maintenant, qu’il ne connaît plus et où il n’a plus de famille.

Une pétition circule et a recueilli plus de 1800 signatures et les amis et soutiens d’Aurel qui se sont mobilisé mercredi 3 février à Poitiers n’entendent pas le lâcher. C’est dans la Vienne, et pas ailleurs, qu’Aurel a un avenir !