Il avait pourtant plus de 15 antécédents judiciaires, dont plusieurs accusations pour avoir sorti son pénis du pantalon et l’avoir frotté à des femmes dans les transports, et quatre condamnations pour viol. Pour un de ces viols il a été condamné à une peine de prison, mais a été ensuite libéré, son chef d’inculpation ayant été rétrogradé à celui « d’acte obscène ».

L’agression a eu lieu à São Paulo, à l’intérieur d’un autobus de la ligne 875-H, reliant les quartiers de Vila Mariana et Lapa, à la hauteur de l’avenue Paulista. La victime, en choque, s’est mise à crier et plusieurs passagers ont écarté l’agresseur. Certains ont voulu le passer à tabac mais le chauffeur du bus les a empêchés et a enfermé l’agresseur dans l’autobus dont tous les passagers étaient descendus, jusqu’à l’arrivée de la police.

La décision du juge, prise le lendemain des faits, a été néanmoins de relaxer l’inculpé sous prétexte « qu’il n’y aurait pas eu de contrainte ni de violence ni de menace grave, puisque la victime était assise sur un siège lorsqu’elle a été surprise par l’éjaculation de l’inculpé ». Un verdict invraisemblable, expression d’une Justice et d’un Etat qui reproduisent en permanence les violences sexistes alors que le même jour une campagne officielle contre les agressions sexuelles dans les transports était lancée...

Le syndicat des travailleurs du métro a quant à lui exprimé sa solidarité avec la victime et a critiqué la décision de la Justice, ainsi que le manque d’investissement dans les transports qui entraîne des phénomènes de saturation des transports et le manque de personnel, facilitant ainsi ce type d’agression.