« J’aurais sans doute dû le faire, à l’époque on n’y a pas pensé […] c’était pas beaucoup d’argent, c’était quelques milliers d’euros ». C’est avec ces mots qu’Eric Woerth a avoué, ce mardi 16 janvier sur les ondes de France Inter, ne pas avoir déclaré à la commission nationale des campagnes des enveloppes d’argent ayant servi à financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Une « étourderie » selon le principal interessé, qui, ironie du sort, aura été le ministre... du budget du « président bling bling ».

C’est de manière totalement détendue et décomplexée que l’ex-ministre s’est exprimé sur ces malversations. Pire, Eric Woerth est allé jusqu’à affirmer être « tout à fait à l’aise avec cela », faisant « d’une manière générale confiance à la justice ».

Il faut dire que les magouilles financières en tout genre sont monnaie courante dans la sphère politique. Et l’exemple du Pénélope Gate de la dernière présidentielle a, par exemple, de quoi donner confiance à Eric Woerth. Parce qu’en effet la justice représente bel et bien un allié fidèle des politiciens, leur permettant constamment de se tirer des affaires de malversations à de moindre frais. Et ce à tel point que ces mêmes politiciens n’hésitent même plus à venir sur les plateaux radios pour exposer publiquement leur magouilles... et les revendiquer.