Invité au micro de France Inter le dimanche 10 février, au lendemain de l’acte XIII, Christophe Castaner a réaffirmé le durcissement autoritaire, justifiant les lois liberticides passées récemment (la loi « anti-casseurs ») et prenant la défense en bloc des forces de l’ordre.

Celui qui déclarait « ne pas voir les violences policières » a simplement déclaré « regretter » qu’un homme ait perdu (encore) un membre, une main cette fois, suite à l’explosion d’une grande GLI-F4, affirmant même, bien que cela ne soit pas avéré, que l’homme aurait voulu ramasser la grenade. Après avoir passé quelques secondes seulement sur le manifestant qui a vu sa main arracher, Castaner s’est ensuite étendu sur cette vidéo où l’on voit un manifestant envoyer un coup de pied dans la tête d’un policier sur les Champs-Elysées – comme si les deux violences étaient non seulement équivalentes, mais qu’un coup de pied pouvait légitimer un tir de grenade contenant de la TNT et qui produit des blessures barbares et mutile.

Emporté par son élan de compassion pour les forces de répression, Castaner s’est aussi épanché sur ses émotions ; visiblement, l’homme aurait été « blessé » par les slogans à son encontre : « Vous savez, un homme politique, comme moi par exemple, on est censés être blindé, et pourtant quand je vois des banderoles avec marqués « Castaner assassin », ça me fait mal. »

Que Castaner se rassure, une banderole, ça fait moins mal qu’un membre ou un œil en moins.

Crédit : AFP / François Guillot