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La situation région par région après le premier tour des régionales

Comment le PS est en passe de sauver les meubles grâce au Front de Gauche

Les consignes de vote au second tour ont donc déjà été en grande partie annoncées. Le PS a appelé à retirer toutes ses listes où « la totalité des voix de gauche ne permettrait pas de battre le FN ». Cet appel a été suivi par les candidats PS sauf en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine où Jean-Pierre Masseret a refusé de se retirer. En revanche, Les Républicains ont choisi de ne se retirer dans aucune région face au FN. ELLV et le Front de Gauche, qui ont obtenu de très mauvais scores, semblent choisir de se retirer au second tour dans de nombreuses régions et appellent à voter pour le PS. Cette décision, sous prétexte de lutter contre le FN, est en passe de sauver la mise pour le PS, et constitue un chèque en blanc pour la politique pro-patronale et réactionnaire du gouvernement.Tour d’horizon région par région. Renan Granger

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Les trois régions où le FN a l’avantage

· Nord-de-Palais-Picardie : Marine le Pen (FN) arrive largement en tête dans cette région avec 40,64% des voix. Le désistement de la liste PS en faveur des Républicains ne devrait pas suffire tant l’écart est important au premier tour.

· Provence-Alpes-Côte d’Azur : Scénario très proche avec Marion-Maréchal le Pen (FN) qui totalise 40,55% des voix. Christian Estrosi (LR) est loin derrière avec 26,48% des voix. Le PS se retire.{{}}

· Enfin, en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine,le candidat PS Jean-Pierre Masseret refuse de se retirer au second tour ce qui devrait garantir la victoire de la liste FN arrivée largement en tête au premier tour avec 36,06%. Cependant, le PS a lancé une opération visant à faire tomber la liste, en retirant au candidat l’étiquette socialiste et en demandant à ses colistiers de se retirer.

La région où Les Républicains ont l’avantage

· Pays de la Loire : Les Républicains arrivent largement en tête avec 33,49%. Le PS pourrait néanmoins gagner au second tour si les socialistes obtenaient le soutien du Front de Gauche et d’EELV. Cependant, la politique destructive et répressive des socialistes sur la question de l’aéroport de Notre-Dame-de-Landes risque de compliquer cette fusion.

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Les sept régions où le PS à l’avantage

Le Front de Gauche et EELV ont tous les deux d’ores et déjà fusionné avec les listes PS au second tour dans les régions suivantes : Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Auvergne-Rhône-Alpes, Normandie et en Ile-de-France. EnAquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Bretagne etCentre-Val-de-Loire, les tractations sont en cours et elles devraient aboutir à une fusion des listes, le temps de négocier les positions sur la liste. A chaque fois, ces fusions devraient permettre la victoire de la gauche menée par le PS.

Deux régions en balance

· En Bourgogne-Franche-Comté,si le FN arrive en tête, avec 31,5% des suffrages exprimés, l’écart avec les Républicains et les socialistes est trop faible pour faire une hypothèse sur ce que donnera le report de voix.

· Enfin, en Corse, la division importante avec six listes présentes au second tour empêche tout pronostic.

Bien sûr, il est difficile d’être sûr que ce tableau va se réaliser, car les reports de voix et l’abstention conditionnent fortement ce qui va se passer au second tour. Mais la situation est d’ores et déjà inespérée pour le PS, qui pourrait emporter sept régions dimanche dans un contexte où le gouvernement socialiste est profondément discrédité après plusieurs années d’attaques contre les travailleurs et les classes populaires. Et, dans le scénario qui se dessine, le Front de Gauche porte une lourde responsabilité. Après avoir soutenu l’état d’urgence et sa prolongation, ne pas s’être opposés aux guerres impérialistes de la France, après avoir chanté les louanges de « l’union nationale », ses leaders assument désormais totalement d’être la caution de gauche de la politique sécuritaire et réactionnaire du gouvernement Hollande qui, en reprenant une bonne partie du programme de l’extrême-droite, sont les principaux responsables de la montée du FN.


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