Ce 28 novembre, des extraits prenant la forme de « teaser » de l’entretien de Sepp Blatter, qui sera diffusé ce soir à 19h30, ont mis le feu aux poudres de la planète football. L’ex-président de la FIFA, lui même au cœur d’affaires de corruption au sujet, entre autres de l’attribution de la coupe du monde 2022 au Qatar, a mis ouvertement en cause deux autres protagonistes : L’ex-président de la République Nicolas Sarkozy et l’ancien président de l’UEFA Michel Platini.

Le Qatar a gagné grâce à l’intervention de la haute politique française

Sepp Blatter a mis en cause Nicolas Sarkozy et Michel Platini dans un entretien à la chaîne SFR Sport

En vieux briscard, Blatter avait déjà entraîné dans sa chute Michel Platini, qui lorgnait à l’époque sur la présidence de l’instance mondiale du football. L’ex-président de la FIFA poursuit donc dans son entreprise, déterminé à ne pas endosser le rôle de bouc émissaire.

En ce qui concerne Sarkozy, The Telegraph avait, au mois d’août dernier, révélé que l’ex-président était soupçonné par la justice d’avoir touché une commission pour la très controversée attribution de la Coupe du Monde au Qatar. Au total, ce sont 182 millions d’euros qui auraient été mis à disposition pour s’assurer des appuis de poids au sein des élites politiques et sportives.

Dans l’extrait publié, Blatter explique que des preuves irréfutables sont au mains de la justice française. Nicolas Sarkozy, quant à lui, a publiquement affiché sa proximité avec la famille royale qatarie, jouant par exemple un rôle prépondérant dans le rachat du Paris Saint Germain par QSI (Qatar Sport Investissement).

Ces nouvelles révélations mettent à nouveau en lumière les coulisses du foot-business, où le monde des affaires, politiques et sportives s’entremêlent et où la corruption est une pratique quotidienne. Derrière les affaires de gros sous, ce sont des milliers d’ouvriers qui sont sur-exploités, voire esclavagés, au Qatar pour la construction des stades, et qui meurent à cause de conditions de travail inhumaines. Et, pour sur, il ne s’agit (encore) que de la pointe émergée de l’iceberg.

Crédits photo : (AFP)